Le nouveau président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Aslan Berjeb, est revenu, mardi 14 novembre 2023, sur la situation du pays et le projet de la loi de finances 2024. Au micro de Zina Zidi dans l'émission Studio Shems sur Shems Fm, M. Berjeb a affirmé, en réponse à une interrogation de l'animatrice : « Aujourd'hui, on ne peut pas nier la situation difficile par laquelle passe le pays, et qui le résultat d'une succession de chocs intérieurs et extérieurs vécus par le pays depuis une dizaine d'années (révolution, meurtres politiques, attentats terroristes, covid-19, guerre en Ukraine, le manque flagrant de liquidité). (…) Or, les entreprises tunisiennes ont prouvé leur résilience ». Et d'ajouter : « Certes, il y a une vague d'arrestations. Nous en tant que patronat responsable, nous respectons la justice et la présomption d'innocence, mais nous soutenons aussi chaque homme d'affaires, qui se réveille le matin pour aller travailler, et qui paye ses impôts et ses cotisations sociales, et arrive à dégager un bénéfice ».
En outre, Aslan Berjeb pense que « le projet de la loi de finances 2024 (PLF 2024) est un projet de pressions intérieures ». Et de rappeler que l'Etat souffre de l'endettement, du manque de liquidité et d'un effet d'éviction du système bancaire ; et que tout cela se répercute sur les acteurs économiques. Le président de la Conect a estimé que le PLF 2024 a essayé de ne pas créer de nouvelles impositions et taxations, à part celles imposées aux institutions financières. Pour lui, il faut appliquer le principe de solidarité fiscale et de solidarité sociale et économique. « Aujourd'hui, si le pays a besoin de ses enfants, il faut qu'ils répondent présents, dans le cadre du respect du principe des investissements et du respect des acteurs économiques », a-t-il martelé, en soulignant cependant que l'Etat ne doit pas adopter une approche où on met sur le même pied d'égalité ceux qui respectent la loi et qui payent leurs employés, leurs cotisations sociales et leurs impôts avec les évadés fiscaux qui ne le reconnaissent pas.