L'avocat et ancien ministre, Samir Dilou, est revenu, lundi 8 janvier 2024, sur l'affaire de son confrère Bechir Ferchichi Manoubi traduit vendredi dernier devant le juge d'instruction près le Tribunal de la Manouba pour avoir transporté dans sa mallette une clé et des lames de rasoir alors qu'il rendait visite à des collègues détenus en prison. Notant le ridicule de cette affaire, Me Dilou a rappelé que Bechir Ferchichi Manoubi était l'une des sommités de la profession. L'erreur vient, à son sens, des agents qui ont traité avec l'avocat sans en avoir connaissance. Samir Dilou a dénoncé le PV rédigé et dans lequel l'agent sécuritaire avait confondu la clé de la valise diplomatique de l'avocat avec une clé de menotte. « Susciter un tel problème relève de l'humiliation ! », a-t-il souligné rappelant que les avocats rencontrent leurs clients dans des pièces exiguës et équipées de caméras de surveillance. Après son audition par le juge, l'avocat a été laissé en liberté. Il est, rappelons-le, accusé de facilitation de l'évasion d'un détenu, de port d'une arme blanche sans autorisation conformément aux dispositions des articles 32, 148 et 315 du Code pénal et la loi n° 69-33 du 12 juin 1969, réglementant l'introduction, le commerce, la détention et le port des armes.