L'ancien député Attayar, Hichem Ajbouni, a commenté, mercredi 6 novembre 2024, les peines de prison, que certains jugent lourdes, prononcées hier à l'encontre de quatre créateurs de contenu. « Dans un pays merveilleux, tu tues une personne et tu écopes d'un an de prison avec sursis après un procès qui dure des années, mais quand tu prononces un mot ou une phrase, quand tu dessines quelque chose, que tu adhères à une organisation caritative ou que tu commets une banale erreur, tu es condamné à des années de prison en un temps record » a écrit l'ancien député dans un post publié sur les réseaux sociaux. « Ce pays magnifique ne vous offre rien, pas d'éducation au niveau, pas de services de santé au niveau, pas de transports publics au niveau, pas de système judiciaire au niveau, pas de services administratifs au niveau, pas d'environnement propre et pas d'air propre, pas de routes au niveau, mais il vous donne l'emprisonnement facile et à tout moment… pas au niveau » a-t-il ajouté. Hier, la célèbre instagrammeuse, Lady Samara, a été condamnée à trois ans et deux mois de prison. Le tiktokeur Khoubaib a, quant à lui, été condamné à quatre ans et six mois de prison. Le couple Afifa et Ramzi ont écopé d'un an et six mois de prison pour l'instagrammeuse et de trois ans et six mois pour son époux. La neuvième chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis avait, rappelons-le, condamné, la semaine dernière, la créatrice de contenu sur TikTok connue sous le nom de Choumoukh à quatre ans et six mois de prison. Fin octobre, cinq créateurs de contenu et instagrammeurs, trois femmes et deux hommes, ont comparu devant la neuvième chambre correctionnelle en état d'arrestation, pour être jugés sur des accusations liées « à la gêne intentionnelle d'autrui, outrage public à la pudeur, diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs ou adoptant des positions immorales, ou utilisant des propos ou adoptant des comportements inappropriés qui portent atteinte aux valeurs morales et sociales et risquent d'influencer négativement le comportement des jeunes utilisateurs de ces plateformes ». Le 27 octobre, le ministère de la Justice avait décidé d'engager des poursuites pénales contre toute personne « produisant, diffusant ou publiant des images ou des vidéos comportant des contenus portant atteinte aux valeurs morales ».