La Coalition tunisienne contre la peine de mort (CTCPM) a adressé une lettre au président de la République, Kaïs Saïed, appelant les autorités à voter en faveur de la résolution des Nations Unies visant à instaurer un moratoire universel sur l'application de la peine de mort. La lettre est co-signée par des ONG maghrébines et internationales. Dans cette missive, datant du 5 décembre 2024, la Coalition tunisienne contre la peine de mort, l'Association mauritanienne des droits de l'homme, la Coalition marocaine contre la peine de mort, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, Ensemble contre la peine de mort et la Coalition mondiale contre la peine de mort ont appelé le président de la République à soutenir la résolution "Moratoire sur l'application de la peine de mort" qui sera abordée lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 2024. Les cosignataires ont rappelé que la Tunisie n'a procédé à aucune exécution durant les trente dernières années, qu'elle applique un moratoire sur les exécutions de peine de mort depuis 1991 et que sa constitution protège, dans son article 24, le droit à la vie. La lettre a, aussi, précisé que la Tunisie a accepté, lors de l'Examen périodique universel de 2017, la recommandation relative au maintien du moratoire et la recommandation relative à la ratification du deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux Droits civils et politiques. La lettre a évoqué la hausse du nombre de pays ayant aboli la peine de mort et la tendance mondiale observée dans la pratique des pays à ce sujet. Les exécutions, selon la même source, sont appliquées dans une minorité de pays dans le monde.