Les récentes libérations de Sihem Ben Sedrine, de l'ancien ministre Riadh Mouakher et du journaliste Mohamed Boughalleb ont suscité un vif enthousiasme sur les réseaux sociaux tunisiens. Ces décisions judiciaires, perçues comme une lueur d'espoir, ravivent l'aspiration collective à une justice plus équitable. De nombreux internautes et figures publiques ont exprimé leur soulagement, appelant à la libération d'autres détenus politiques, activistes de la société civile et journalistes. L'exigence d'une libération générale des prisonniers d'opinion s'est amplifiée, traduisant une attente profonde d'un tournant dans la gestion des affaires judiciaires en Tunisie.
« Libération », ont écrit de nombreux internautes dans des publications empreintes d'émotion. Ce simple mot, porteur d'un immense soulagement, tranche avec des années marquées par une vague d'arrestations et d'emprisonnements, laissant place, pour la première fois depuis longtemps, à un sentiment de renouveau démocratique. Sur le plan judiciaire, la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Tunis a décidé, mercredi 19 février 2025, de remettre en liberté Sihem Ben Sedrine, qui avait fait appel de la décision du premier juge d'instruction du pôle judiciaire économique et financier. L'annonce a été confirmée par le porte-parole de la Cour, Habib Torkhani, cité par la Tap.
Par ailleurs, l'avocat Wacef Masmoudi, membre du comité de défense de Riadh Mouakher, a annoncé aujourd'hui via un post Facebook la libération de son client, incarcéré depuis février 2023.
Quant au journaliste et chroniqueur Mohamed Boughalleb, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a accepté sa demande de libération aujourd'hui jeudi 20 février. « Ces décisions marquent-elles un véritable changement dans la politique judiciaire du pays ou ne sont-elles qu'un geste isolé ? L'avenir le dira », peut-on lire ce soir dans de nombreuses réactions.