Le PDG de la Pharmacie centrale, Chokri Hammouda, a réagi, ce lundi 25 août 2025, au plan national annoncé par le ministère pour prévenir les pénuries de médicaments. Dans une déclaration accordée à la Radio nationale, M. Hammouda a souligné que, dans chaque spécialité médicale, des sociétés savantes établissent des protocoles thérapeutiques. Il a expliqué que l'application de ces protocoles contribue à encadrer la prescription et l'usage des médicaments, précisant que le médecin établit d'abord le diagnostic, puis prescrit le traitement approprié en se référant soit au protocole national, soit à d'autres protocoles internationaux.
Le PDG de la Pharmacie centrale a ajouté que certains médicaments sont déjà autorisés à la commercialisation en Tunisie, avec des prix négociés pouvant être réduits jusqu'à 90 %. À l'inverse, d'autres produits non homologués sont importés de manière exceptionnelle pour un patient donné, sur présentation d'une ordonnance et après obtention d'une autorisation spéciale. Chokri Hammouda a enfin souligné que la principale difficulté, une fois ce type de médicament prescrit, concerne son remboursement et sa prise en charge, car les textes régissant la sécurité sociale et l'assurance maladie n'incluent que les médicaments officiellement autorisés.
Il est important de rappeler que le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a présidé, vendredi 22 août 2025, une séance de travail consacrée à l'élaboration d'un plan national destiné à faire face au manque conjoncturel de médicaments et à garantir la continuité de l'approvisionnement. Ce plan repose sur plusieurs axes complémentaires. D'abord, une plateforme d'alerte précoce sera mise en place au sein de la Pharmacie centrale afin de signaler immédiatement tout risque de rupture et de permettre une réaction rapide. Les fabricants de médicaments seront, par ailleurs, tenus de déclarer régulièrement leurs niveaux de stock, afin d'éviter tout épuisement soudain des produits.