Dans sa lettre introductive au 49ème Rapport annuel de la Banque Centrale de Tunisie, présentée au Chef de l'Etat, Taoufik BACCAR, Gouverneur de la BCT a dressé un tableau exhaustif de la situation économique tant internationale que nationale. L'économie mondiale a connu, à l'entame de l'été 2007, une crise financière d'une ampleur sans précédent au cours des dernières décennies. Elle a débuté aux Etats-Unis d'Amérique par le déclenchement de la crise des crédits hypothécaires à haut risque « subprime » et s'est propagée dans les principales places financières à la faveur de la mondialisation des marchés financiers, de la mobilité grandissante des flux de capitaux et du recours excessif des opérateurs à des produits dérivés de plus en plus sophistiqués, telle la titrisation. L'acuité de la crise s'est accentuée sous l'effet de l'apparition de vagues successives de hausse des prix des produits de base les portant à des niveaux inégalés par le passé ; ce qui présage d'un retour en force et à grande échelle de l'inflation après une période de stabilité des prix. Les turbulences qui ont secoué les marchés financiers se sont répercutées sur l'ensemble des économies des pays industrialisés et généré des pressions accrues sur les perspectives de l'économie mondiale. L'ampleur de ces évolutions dont les dimensions ont du reste échappé aux prévisions des organismes financiers internationaux et des agences de notation a mis la Communauté internationale et les milieux financiers de par le monde devant des défis majeurs qui réclament, d'une part, la mise en place d'urgence et de manière concertée des instruments à même de mieux encadrer l'utilisation des nouveaux produits financiers et, d'autre part, le devoir d'envisager des solutions pour pallier aux risques qui guettent les perspectives économiques mondiales et surtout l'équilibre économique et social dans les pays les moins développés. Sur le plan national, a indiqué M. Baccar, et en dépit de la forte hausse des prix des produits de base, l'énergie en particulier, le processus de développement économique s'est poursuivi ainsi que la maîtrise des équilibres internes et externes, encore que les répercussions de la crise financière n'ont pas atteint jusqu'à la fin 2007, l'économie nationale, excepté l'accroissement des marges de refinancement sur les marchés internationaux. L'année 2007 a été marquée également par la poursuite des efforts du secteur bancaire dans le financement de l'économie et la promotion de l'investissement, parallèlement à la consolidation de ses assises financières, l'amélioration de la qualité de ses prestations et le développement de ses capacités à travers l'adoption de mécanismes et autres instruments modernes de gestion des risques, s'inscrivant ainsi dans le droit fil de l'élan réformateur véhiculé par le programme présidentiel pour la Tunisie de demain. Cliquer ici pour lire l'intégralité de la lettre adressée au Président de la République