"Un budget de 4,5 millions de dinars, dix fois moins que celui de la direction générale ministérielle en charge de la promotion des investissements étrangers au Maroc, demeure insuffisant pour mener à terme nos actions", a déclaré Mongia Khemiri, directeur général de la FIPA qui ajoute :" l'enjeu de booster l'image de la Tunisie nécessite davantage d'efforts et beaucoup plus de moyens. Actuellement, nous misons sur nos bureaux à l'étranger et sur la classique formule de bouche à l'oreille". L'intervention de Mme Khemiri, lors du déjeuner-débat organisé mardi 15 décembre 2009 par l'Association des Tunisiens des Grandes Ecoles (ATUGE), n'est pas passée inaperçue. Elle a même suscité une forte réaction de la part des invités qui ont fortement apprécié sa sincérité. D'autant plus qu'elle a déclaré que la FIPA compte ouvrir un nouveau bureau à Tokyo en janvier 2010. "Aux Etats-Unis d'Amérique, on confond souvent entre l'Indonésie et la Tunisie. Les Américains connaissent mieux la Libye et ignorent tout sur la Tunisie. Les Asiatiques ne connaissent de la Tunisie qu'Hannibal et Carthage. Côté Europe, on associe souvent à la Tunisie l'image du pays touristique low-cost, bien que cette image a tendance à changer dans les milieux des affaires suite aux investissements en aéronautique et en industries mécaniques et électriques. Nous devrions changer tout ça. Mais comment ?", s'est-t-elle interrogée. Avec un bureau d'étude, la FIPA a élaboré une étude portant sur l'image perçue de la Tunisie auprès de ses partenaires."Certes, on évolue vers une image d'un pays qui sait vendre sa valeur ajoutée et sa compétitivité et l'image publique bénéficie d'une notoriété et une réputation remarquables à l'étranger, mais, constituer une bonne image, ce n'est pas uniquement l'affaire de l'Etat. Il faut mettre du temps pour la reconstruire. Comme vous le savez tous, il est difficile de constituer une bonne image, mais il est facile de la perdre", a-t-elle tempéré. W.A.F.