Après la sortie de son secrétaire général, Ahmed Ibrahim, du gouvernement transitoire, le Mouvement Ettajdid se sent les mains plus libres pour adopter la position critique qui lui sied. Un des premiers partis à avoir fait appel à une agence de com, en l'occurrence « Kalima » de Riadh Ben Fadhl, le Mouvement adopte un look nouveau aussi bien dans ses opérations d'activités que dans la forme de ses communiqués. Ainsi, à la suite de la nomination de délégués dans différentes régions du pays, Ettajdid nous a envoyé un communiqué (dans les deux langues, arabe et français) pour exprimer « sa profonde inquiétude devant la tendance manifeste de maintenir dans leurs fonctions la majorité des anciens délégués en les confirmant dans leurs postes actuels ou en les déplaçant vers d'autres délégations ». Dans le même communiqué, le Mouvement attire l'attention sur le fait que « la majorité des anciens délégués étaient étroitement liés à l'ancien régime et qu'ils ont participé de manière effective aux opérations de falsification des élections ». Il estime que compte tenu de l'extrême sensibilité du rôle des délégués en tant que représentants directs du pouvoir central auprès des citoyens, le Mouvement Ettajdid exprime son refus catégorique de la démarche adoptée pour les nouvelles nominations dans le contexte délicat de la préparation des élections de l'Assemblé constituante et demande la révision de ces nominations qui sont de nature à mener vers l'impasse, et d'adopter des critères objectifs et transparents pour recruter de nouveaux délégués sans lien avec le système d'hégémonie et de corruption et avec le RCD dissous ». N.H