La Tunisie, première destination de voyage des Français en été, ne repart pas, selon l'Association des tour-opérateurs français (Ceto) rapporté par Le Figaro. Avec un bon rapport qualité/prix, la Tunisie, destination d'été préférée des Français pour des vacances clés en main, n'arrive pas à redémarrer. Tous les grands tour-opérateurs la vendent. «La situation en Tunisie, qui représente environ 20% des séjours à l'étranger, est préoccupante, affirme Jean-Marc Rozé, secrétaire général du Syndicat national des agences de voyages (Snav). Nous espérions une reprise plus rapide. La destination a rouvert il y a un mois et les taux d'occupation des hôtels, situés entre 30% et 50%, sont inférieurs de moitié à ce qu'ils devraient être. La situation en Libye fait obstacle au redémarrage et les promotions n'y font rien». En février, le prix moyen d'un séjour a ainsi chuté de 15,6% à 548 euros, selon le Ceto. Des offres inédites (une place offerte pour une achetée) ont été lancées. «Pour cet été, c'est cuit, pronostique Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde. On vendra des voyages en Europe, en Inde, et en Amérique. Ailleurs, ce sera plus compliqué. Une bonne partie des habitués de la Tunisie resteront en France, qui s'annonce comme le carton de l'été, avec l'Espagne et ses îles, la Grèce, la Turquie et l'Italie». René-Marc Chikli, président de Ceto, lui, y croit encore: «Tout n'est pas perdu car la Tunisie est la destination soleil la moins chère du bassin méditerranéen. Avec des séjours tout compris entre 500 et 600 euros, c'est un incontournable qui n'a d'équivalent nulle part ailleurs». Pour Antoine Cachin, président du directoire de Fram, il y aura des reports sur l'Espagne, l'Italie, la Grèce, Madère et la Turquie, mais lui aussi mise sur une reprise de la Tunisie (18% des ventes de Fram en 2010), pour une raison simple: «Les habitués de cette destination n'ont pas forcément les moyens d'aller ailleurs». I.N.