Une conférence de presse a été tenue, jeudi 31 mars 2011, à l'hôtel Sheraton, suite à un éductour, organisé par l'Office de la Marine Marchande et des Ports (OMMT) en collaboration avec l'Office National du Tourisme (ONTT). La conférence a réuni de nombreux professionnels du monde de la croisière afin de relancer cette activité en Tunisie. Slim Chaker, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, a indiqué que le ministère du Tourisme a invité des armateurs spécialisés dans les croisières à passer une journée en Tunisie pour les inciter à relancer la destination. Lors de cette journée, ces spécialistes ont visité Sidi Bou Saïd, Carthage, La Kasba, Le Bardo et ont déjeuné au restaurant Dar El Jeld. Ils ont pu constater par eux même la sérénité des Tunisiens et le climat de sécurité régnant dans le pays. M. Chaker a mis en relief l'importance de ce secteur dans l'économie du pays. En effet, 892.000 croisiéristes ont fait une escale en Tunisie. Les recettes en devises ont atteint 90 millions de dinars. Les croisiéristes sont généralement des personnes aisées qui prévoient des budgets dépenses, lors des escales, assez conséquents. D'où l'intérêt du gouvernement tunisien à capter ce genre de clientèles et d'augmenter les heures d'escales en Tunisie (en moyenne six heures) pour qu'ils puissent découvrir la Tunisie, sa gastronomie, ses sites archéologiques et leur donne envie d'y revenir. En outre, vu que les navires sortent de la communauté européennes, les touristes peuvent bénéficier des produits free shop, ce qui est un argument de plus en faveur de la Tunisie. Selon l'Organisation mondiale du tourisme, le secteur des croisières représente un potentiel de croissance important. Elle s'attend à ce qu'en 2020, le nombre de croisiéristes passe à 12 millions. Le ministère du Tourisme veut également diversifier les produits proposés aux croisiéristes en mettant en place une seconde escale dans le pays pour découvrir le Sahara et les sites archéologiques de l'intérieur du pays. De leurs parts, les armateurs spécialisés dans les croisières ont indiqué qu'ils seront des relais importants,«Every body will try to do their best», pour relancer la destination Tunisie, mais ils ont souligné l'amalgame en Tunis et Tripoli. Pour eux, les deux villes sont assez proches alors qu'en réalité plus de 800 km les séparent. D'où la peur des touristes de croisières de venir en Tunisie. Sur ce point, Slim Chaker a répondu que les agences de voyage peuvent convaincre leurs clientèles que la Tunisie est un pays sûr. Ces spécialistes des voyages de croisière expliquent que la Tunisie est une place de choix dans leurs parcours et que le village créé à La Goulette est un vecteur important de la culture tunisienne. Il est même le seule authentique village en Méditerranée. En conclusion, il y reste beaucoup à faire, explique le secrétaire d'Etat. Les armateurs sont aussi d'accord qu'il y a un effort à effectuer en commun, «All we are in the same boat». I.N.