« Si, à la fin de mon mandat, tous les Brésiliens ont de quoi manger trois fois par jour, j'aurais accompli la mission de ma vie. » C'était l'espoir le plus cher de Luiz Inacio Lula da Silva, dès son élection pour le poste de président de la république brésilienne. Pour ce faire, l'ex président a élaboré toute une stratégie sociale et politique baptisée « Faim Zéro »pour sauver 45 millions de personnes (le quart de la population) de la pauvreté. En bref, ce programme, qui associe les trois niveaux du gouvernement à savoir l'Etat fédéral, gouvernements des Etats, communes ainsi que la société civile, comprend plusieurs phases dont la plus importante est celle de la « Bolsa Familia » ou en français « Bourse Famille ». Il s'agit d'un programme de redistribution des revenus qui unifie la « bourse école », la « bourse alimentation », la « carte alimentaire » et « l'assistance gaz ». Les familles reçoivent ainsi des allocations variant entre 10 et 100 dollars, s'ils garantissent le maintien de leurs enfants dans les réseaux d'enseignement, être à jour avec le calendrier des vaccinations, participer aux examens pré-natals, aux activités d'orientation nutritionnelle, aux programmes d'alphabétisation et aux cours de formations professionnelles. Cette politique publique, que nous y reviendrons avec plus de détails, était le thème d'une rencontre organisée vendredi 17 juin 2011 entre le ministre des affaires sociales, Mohamed Ennaceur, et l'ambassadeur du Brésil en Tunisie Luiz Antonio Fachini Gomes. Selon l'ambassadeur du Brésil, le gouvernement tunisien qui présente plusieurs similitudes avec la république brésilienne, est entrain d'étudier la possibilité d'adaptation de cette politique avec le contexte tunisien. Le dénouement sera pour bientôt, en attendant, la république du Brésil propose son assistance technologique pour le développement des projets agricoles en Tunisie, en mettant à la disposition de la Tunisie ses meilleures compétences dans le domaine. Zeyneb Dridi