Le docteur et embryologiste Hatem Elghezal a annoncé, mercredi 6 août 2025, que Mohamed Abidi, ainsi que les autres élèves victimes d'une erreur d'orientation universitaire, ont été réorientés vers d'autres établissements. Dans un post publié sur Facebook, Hatem Elghezal a indiqué que Mohamed Abidi avait été inscrit à la faculté de médecine de Monastir. « L'orientation a également été corrigée pour les autres concernés », a-t-il précisé, tout en remerciant les personnes et institutions ayant contribué au traitement de ce dossier. Cette annonce marque un dénouement heureux dans une affaire qui avait suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux et dans l'opinion publique. Mohamed Abidi, brillant bachelier en sciences expérimentales avec une moyenne de 18/20, avait publié le 1er août 2025 un témoignage affirmant avoir été orienté vers une licence en patrimoine à Kairouan — une filière qu'il n'avait jamais choisie et qui ne figurait même pas sur sa fiche de vœux. Il expliquait avoir sélectionné uniquement des facultés de médecine et de pharmacie (Monastir, Sousse, Tunis, Sfax), mais s'être retrouvé affecté à une spécialité non demandée. Alerté par cette situation, il avait contacté le ministère de l'Education, qui lui avait répondu que « le système ne pouvait pas se tromper » et l'avait invité à demander une réorientation parmi les places restantes. Refusant ce qu'il considérait comme une injustice flagrante, Mohamed avait alors appelé les plus hautes autorités du pays à intervenir pour que ses droits soient respectés. Son témoignage a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une vague d'indignation et de solidarité. De nombreux internautes ont salué son courage, dénonçant un système opaque et injuste, et appelant à une refonte de la procédure d'orientation universitaire. Mais ce que nul n'avait anticipé, c'est que Mohamed Abidi n'était pas un cas isolé. En partageant son expérience, il a levé le voile sur une faille systémique affectant d'autres élèves méritants. Plusieurs témoignages similaires ont émergé dans les jours qui ont suivi, révélant que des bacheliers, bien classés, s'étaient retrouvés eux aussi orientés vers des filières qu'ils n'avaient pas choisies, parfois sans lien avec leur parcours ou leurs aspirations. L'enquête préliminaire a établi une manipulation des données. Pour beaucoup, ces erreurs ne peuvent se réduire à de simples « dysfonctionnements techniques ». Elles sont perçues comme de véritables injustices, capables de compromettre durablement le parcours académique et professionnel de jeunes brillants. L'affaire relance ainsi le débat sur la transparence, l'équité et la fiabilité du système national d'orientation universitaire, à l'heure où l'avenir de milliers de bacheliers se joue en quelques clics.