La Tunisie est prête à extrader Baghdadi Mahmoudi, l'ancien Premier ministre libyen, si les autorités intérimaires libyennes garantissent la tenue d'un procès équitable, a déclaré, lundi 2 janvier 2011, dans un discours prononcé à Tripoli, Moncef Marzouki, président provisoire de la République, cité par différentes agences de presse. Moncef Marzouki a indiqué que la Tunisie voulait «être sûre à 1000% qu'il y aura un procès équitable et une justice indépendante». «Je suis certain que cette équation sera résolue (...) ce qui signifie que vous nous garantirez un procès juste et impartial à Tripoli et que nous vous garantissons votre droit d'obtenir cette personne», a-t-il ajouté, expliquant que «tout comme nous, en Tunisie, avons le droit de réclamer que Ben Ali nous soit remis pour qu'il réponde de ses crimes dans notre pays, vous avez le droit de demander que Mahmoudi vous soit remis», a-t-il dit. Notons que le Premier ministre libyen par intérim, Abdel Rahim al Kib, a invité, lundi, tous les pays voisins de la Libye à remettre aux nouvelles autorités toute personne œuvrant à la restauration de l'ancien régime. On rappelle que Moncef Marzouki était président de la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme et que cette ligue a toujours combattu et combat encore les peines capitales. Or Baghdadi Mahmoudi ne risque, ni plus ni moins, que la peine de mort en Libye puisqu'elle est encore en cours dans son pays et ces peines peuvent être prononcées par une justice totalement indépendante. Baghdadi Mahmoudi est dans un état agonisant, selon son avocat, à la prison de Mornaguia, banlieue de Tunis. Il est affaibli par une maladie incurable et par une grève de la faim. I.N. avec agences