Dans un communiqué commun, rendu public le vendredi 17 février 2012, le Syndicat national des journalistes tunisiens, le Syndicat général de la culture et de l'information relevant de l'UGTT, l'Association tunisienne des directeurs de journaux et l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication, considèrent, avec étonnement la décision du juge d'instruction du 15ème bureau au Tribunal de première instance de Tunis, émettant un mandat de dépôt à l'encontre du collègue, Nasreddine Ben Saïda, directeur du journal Attounissia, ce qui a constitué un choc pour l'opinion publique, surtout que depuis l'indépendance aucun journaliste n'a été arrêté pour la publication de ce genre de photos. Les signataires indiquent que le collègue est poursuivi selon les dispositions de l'article 121 du Code pénal qui s'applique uniquement aux publications étrangères, et expriment leur étonnement de la non application du décret 115 en date du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, et réclament : -la libération immédiate du collègue Nasreddine Ben Saïda. -L'application d'urgence dudit décret 115 de l'an 2011 afin de protéger les médias après la Révolution. -Les mêmes signataires considèrent l'incarcération de Nasreddine Ben Saïda comme étant une décision politique destinée à restreindre la liberté de la presse et des journalistes dans le sens où l'arrestation et le mandat de dépôt sont illégaux. Ils exhortent les composantes de la société civile et la classe politique à se poser aux côtés des journalistes dans leur bataille pour la liberté et contre toutes les formes de répression tout en faisant assumer au président provisoire de la République, au chef du gouvernement provisoire et au président de la Constituante leurs responsabilités historiques pour la protection de la liberté de la presse et des acteurs dans le secteur de l'information.