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Tunisie - Noureddine Bhiri : Je tiens à avoir la conscience tranquille
Publié dans Business News le 31 - 05 - 2012

Invité de Naoufel Ouertani sur Mosaïque FM, le ministre de la Justice Noureddine Bhiri s'est expliqué sur la révocation des 82 magistrats et la marche arrière opérée suite aux réunions avec le syndicat et l'association des magistrats.
«Cette marche arrière n'est pas une honte puisque son objectif est d'essayer de rétablir le droit et la vérité, ce qui est une bonne chose.
Cela dit, la décision est juste dans le sens où on cherche la réforme et à rétablir la justice dans l'intérêt du pays, des magistrats et des citoyens. Et j'ai toujours indiqué qu'il faut cesser de dire qu'on veut assainir la justice, mais plutôt réformer la justice. Car le pays fonctionne bien dans son ensemble, mais il y a des poches de corruption. La majeure partie des magistrats est saine et ceci est valable dans toutes les autres corporations».
Il relève que cette mesure de révocation a déjà été utilisée à l'encontre de certains magistrats, après la révolution, et personne n'a rouspété. «Comme si ce qui était autorisé pour le gouvernement de Béji Caïd Essebsi était interdit pour le gouvernement actuel», commente-t-il.
Il relève également que la révocation est conforme à la loi. Le fait que la loi soit ancienne n'est pas un argument puisque ce sont toujours les lois anciennes qui régissent le pays, précise-t-il.
Pour lui, la décision ne doit pas être prise pour une question de règlement de comptes, mais après des études de dossiers qui ont duré quatre mois.
Il indique que parmi les magistrats révoqués figurent quelques uns de ses amis de longue date. Mais cette amitié ne change rien à la prise de décision.
Il rappelle que son département est prêt à examiner tous les recours, y compris ceux qui affirmeront qu'ils ont fauté pour des raisons de force majeure.
Interrogé sur le nom d'une personne décédée qui figure dans la liste des magistrats révoqués, M. Bhiri accuse le journal qui a diffusé la liste de diffamation et d'avoir sciemment enfreint les règles de déontologie en publiant le nom d'une personne décédée. « Même si le ministère de la Justice s'est trompé en publiant ce nom, le journal n'aurait pas dû le diffuser. » Il précise cependant que ce n'est pas son département qui a fait fuiter la liste, en s'excusant auprès de la famille du magistrat décédé.
Il souligne que certains magistrats dont les noms ont figuré sur la liste publiée par le journal en question, ne figurent pas dans la liste réelle. Selon lui, le journal vise un objectif particulier en publiant la liste et l'invite à s'excuser auprès du public et à publier un démenti.
« Nous avons été cléments envers les juges et cette clémence ne doit pas être considérée comme une faiblesse », a indiqué Noureddine Bhiri rappelant la nécessité de faire respecter le prestige de la magistrature et de l'Etat.
Il relève que le fait de laisser le recours possible n'est pas prévu par la loi, mais c'est une volonté de sa part de ne pas être injuste. Cette mesure a été imposée par la situation et ce en attendant de créer l'instance supérieure.
Interrogé à propos du pardon, Noureddine Bhiri rappelle le droit des victimes bafoué par ces magistrats et fait remarquer qu'aucun des ministres de Ben Ali ne s'est présenté au peuple tunisien pour demander pardon, malgré toutes les injustices qu'ils ont commises.
Quant aux magistrats, il fait remarquer qu'aucun de ceux qui ont commis de grands abus ne s'est présenté au ministère pour présenter sa démission et s'excuser. Y compris ceux qui ont prononcé, d'une manière injuste, des peines de mort. « Comment voulez-vous que je laisse un tel magistrat exercer encore, alors que je sais que c'est lui qui s'est porté volontaire pour prononcer des peines injustes par le passé? », s'est exclamé le ministre.
S'adressant à ceux qui ont protesté en leur demandant de lui donner le nom d'un seul magistrat qui a été révoqué sans motif.
Il se défend de toute ingérence et indique qu'il n'a jamais appelé, ni directement ou indirectement, un magistrat. Il répète que la majeure partie des magistrats est propre et dit distinguer ceux qui ont fauté et ceux qui ont commis de simples erreurs humaines.
La révocation n'exclura pas la traduction devant la justice et les crimes commis seront punis, indique le ministre et nul n'y échappera qu'il soit d'Ennahdha, ministre ou même son frère, son fils, son ami.
Interrogé à propos de l'indemnité de six mois de salaire dont bénéficieront les magistrats révoqués, M. Bhiri a indiqué que c'est la réglementation en vigueur qui l'exige et qu'il tient à respecter la loi. « En plus de leurs droits, je leur ai ajouté un, celui du recours », a indiqué le ministre ajoutant qu'il tient à être juste, qu'il a peur de Dieu et qu'il veut avoir la conscience tranquille.


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