A l'occasion du lancement d'un projet de jumelage entre la Tunisie, l'Autriche, la France et la Suède, un séminaire s'est tenu, mercredi 6 juin 2012, au Centre de promotion des exportations (Cepex), pour présenter le projet et ses objectifs, en présence du directeur du cabinet du ministre de l'Industrie Ahmed Souibgui, de l'ambassadeur d'Autriche Johann Fröhlich, du premier secrétaire à la Délégation de l'Union européenne en Tunisie, Massimo Mina, et Samia Ben Amara, DG du Centre technique de la chimie. Ce jumelage est financé par l'Union européenne à hauteur de 950 mille euros sur une période de deux ans (mars 2012- février 2014). Plus de trente experts issus des pays partenaires collaborent à la mise en œuvre de ce projet relatif à la gestion et au contrôle des produits chimiques. En effet, l'UE a modifié sa législation des produits chimiques afin de garantir un contrôle plus strict et plus efficace de la manipulation de ces substances chimiques et de leurs rejets. La Tunisie, en tant que partenaire privilégié de l'UE, est fortement concernée par cette nouvelle législation. En effet, pour les exportateurs tunisiens, se conformer à cette nouvelle législation, est un atout commercial pour la sauvegarde du marché européen. Le règlement européen REACH (Enregistrement, Evaluation et Autorisation des substances Chimiques) fournit des outils pour obtenir plus d'informations sur les propriétés potentiellement nocives des substances, et de restreindre leur utilisation de manière à ne nuire ni à l'homme ni à l'environnement. Le règlement CLP (Classification, étiquetage et emballage des substances chimiques), quant à lui, est basé sur le Système Général Harmonisé (SGH) de l'ONU qui vise à harmoniser les informations au niveau mondial sur les propriétés des substances et des mélanges. Ainsi, les objectifs de ce projet sont la promotion d'une industrie respectueuse de la santé et de l'environnement tout en renforçant sa compétitivité, le renforcement de l'assise juridique en matière de gestion et de contrôle des produits chimiques issus de l'industrie, la préparation du tissu industriel aux mutations organisationnelles et technologiques liées à l'application des règlements européens REACH et CLP et la mise en place d'une infrastructure institutionnelle et un mode de fonctionnement permettant une gestion plus efficace des produits chimiques issus de l'industrie. Ahmed Souibgui a indiqué que ce projet prépare l'entreprise industrielle tunisienne aux exigences de la législation européenne qui est considérée par les opérateurs économiques comme un nouvel obstacle technique au commerce. Ainsi, et consciente de cet enjeu majeur, la Tunisie a choisi d'anticiper en faisant appel à l'expertise européenne en la matière à travers ce jumelage. Johann Fröhlich a souligné la nécessité d'installer des industries responsables et respectueuses de l'environnement. On note, d'autre part, que le séminaire devait être, initialement, présidé par le ministre de l'Industrie Mohamed Lamine Chakhari ainsi que les ambassadeurs en Tunisie des pays participant au projet de jumelage, mais le programme chargé du ministre ne lui a pas permis d'être présent. Il a dû déclarer « forfait » deux jours auparavant, ayant une visite à Mahdia avec d'autres ministres pour présenter les projets et les investissements alloués au développement de la région.