Selon la page officielle d'Ennahdha, Sahbi Atig, président du groupe parlementaire, affirme que « les actes de vandalisme sont soit une mauvaise réaction aux provocations des extrémistes laïcs, soit une volonté de destruction visant l'atteinte à la légitimité de l'Etat ». Dans une déclaration publiée, aujourd'hui 12 juin 2012, Sahbi Atig affirme que « même si nous reconnaissons les libertés d'expression et de création, celles-ci ne doivent pas être absolues » et que ceux qui les exercent « doivent respecter les principes religieux et moraux du peuple tunisien ». Le groupe parlementaire du mouvement Ennahdha à l'ANC a proposé aujourd'hui d'inscrire dans la future Constitution une loi qui incrimine les atteintes au sacré et a appelé les autorités compétentes à « ouvrir une enquête judiciaire afin de juger toutes les personnes impliquées dans ce type d'actes ». Il a également appelé les tunisiens à « ne pas céder aux appels de la violence et de la destruction et d'exprimer leurs opinions dans le cadre de la loi ». Notons que les jeunes du mouvement Ennahdha appellent à un sit-in devant le siège de l'Assemblée nationale constituante aujourd'hui, pour soutenir la promulgation de la loi proposée par le parti islamiste. Cet appel à une «marche pacifique» à 15h au Bardo est destiné à «tout défenseur de l'Islam» afin de protester contre « les atteintes à Dieu et au Prophète». S.T.