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Ayoub Massoudi ou la démission d'un conseiller qui n'assume pas ses erreurs
Publié dans Business News le 29 - 06 - 2012

Ayoub Massoudi, conseiller auprès du président de la République chargé de l'Information, a annoncé hier soir sa démission, via son blog et sa page personnelle sur Facebook.
A la lecture du texte de démission, trois choses sautent aux yeux. La première est liée à la forme et ce au-delà des nombreuses coquilles contenues. Aucun respect pour l'institution présidentielle puisqu'une démission se présente, selon les usages, au président de la République et c'est à la présidence de l'annoncer plus tard au public, après acceptation. En début d'après-midi, Imed Daïmi affirme, à cet effet, qu'aucune lettre de démission ne lui a été transmise jusque-là.
Le deuxième point qui saute aux yeux est que Moncef Marzouki n'a pas été cité dans la lettre de la démission. Aucune allusion au président de la République à qui M. Massoudi doit son poste au sommet de l'Etat.
Troisième et dernier point, le jeune conseiller (il a 32 ans) n'assume aucune responsabilité et se cache derrière la sempiternelle réponse : « ce n'est pas moi, c'est les autres ».
Il parle de sacrifices, de libertés confisquées et de militantisme, mais aucunement de son incapacité à bien gérer la communication présidentielle. Mieux encore, il parle de salaire payé par le contribuable pour un métier (sic) qu'il n'exerce pas dans les faits. Cela ressemble presque à un emploi fictif, mais parions que Mohamed Abbou, le chasseur en chef des emplois fictifs dans l'administration, ne saurait voir cela.
A vrai dire, Ayoub Massoudi n'aurait jamais dû occuper ce poste de conseiller chargé de l'information. En théorie, ni ses diplômes, ni son expérience, ni son carnet d'adresses ne le lui permettent. En pratique, il ne fera que confirmer la théorie durant ses six mois à Carthage.
Les journalistes avec qui il avait des rapports étaient triés sur le volet. Seuls ceux qui ne critiquent pas le président, ou qui chantent ses louanges, avaient droit de cité. Le reste ? L'ignorance, voire le mépris.
Tout l'inverse de ce qui doit être fait puisqu'en matière de communication, il faudrait s'occuper en priorité de ceux qui vous critiquent.
Pire, il se permettra d'envoyer des démentis aux journaux pour des futilités et ne s'occupera guère de donner la bonne information quand il le faut.
Les courriers officiels des médias sont jetés dans les corbeilles, la présidence ne se donne même pas la peine de répondre par la positive ou la négative.
Dans plus d'un communiqué, il n'hésite pas à publier (lui ou ses services) des contre-vérités, rapidement démenties par les journaux, sans que cela ne l'émeuve particulièrement pour rectifier le tir et donner des informations précises et exactes.
Mais là où Ayoub Massoudi s'est distingué par son amateurisme, c'est dans ses liens avec les réseaux sociaux. Facebook est devenu l'outil de communication par excellence de la présidence.
Les communiqués officiels de la présidence et ses photos sont publiés en primeur sur la page Facebook officielle, alors que le site de la présidence a été tout simplement désactivé. Plus d'un journaliste étranger nous a demandé le lien vers le site web de la présidence et est tombé des nues quand on lui a communiqué l'adresse sur Facebook. Et ce qui est valable avec la présidence est valable avec le président de la République.
Et quand on consulte ces pages officielles de la présidence et du président, le visiteur est tout simplement choqué par le flot extraordinaire d'insultes et d'insanités sur ces pages où les internautes se donnent à cœur joie puisqu'il n'y a aucune modération des commentaires.
En clair, l'institution présidentielle est jetée aux orties avec la bénédiction de son service d'information.
On passera son opération teasing imaginée avant la journée nationale consacrée aux blogueurs où les invités étaient triés en fonction de leur « loyauté » et leur « engagement » envers le président.
Et on passera son article dans lequel il met en doute la crédibilité de l'agence de notation Standard & Poor's et appelle au gel du règlement des dettes tunisiennes ou encore du limogeage du gouverneur de la Banque centrale. Dans cet article, qualifié d'adolescence politique par son chef, Ayoub Massoudi démontre qu'il n'a aucun respect pour la République et ses institutions.
On taira également cette image de « tartour » du président de la République dont il est en bonne partie responsable. S'il entretenait de bonnes relations avec les médias, il aurait, un tant soit peu, amorti les dégâts en parlant avec eux et en leur expliquant la « philosophie » présidentielle.
Aujourd'hui, dans sa lettre de démission, M. Massoudi prétend avoir servi le pays. On ne doute nullement de sa sincérité, mais les faits sont là et ne jouent pas en sa faveur. Il n'a pas pu exercer son métier ? On est tenté de ne pas le croire, car on doute que quelqu'un aurait pu l'empêcher de créer un bon site web pour la présidence afin de servir d'outil officiel de communication (plutôt que Facebook ou en sus), personne n'aurait pu l'empêcher d'entretenir des relations courtoises avec les médias et les leaders d'opinion, personne n'aurait pu l'empêcher de recruter deux ou trois modérateurs sur les pages FB de la présidence.
A la fin de sa lettre, Ayoub Massoudi déclare qu'il va se consacrer maintenant à d'autres formes de militantisme. C'est peut-être là la phrase clé de toute la mentalité du conseiller principal et peut-être même de son chef : être à la présidence de la République n'est nullement une forme de militantisme. Et même sans de réelles prérogatives, la marge de travail demeure immense. Mais il faut connaître d'abord le métier !
A lire également : Démission du Conseiller principal de Marzouki chargé de l'information


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