« Par fidélité, gratitude et bonnes mœurs on ne peut parler des acquis de la femme sans évoquer Habib Bourguiba », a déclaré Béji Caïed Essebsi lors de la conférence tenue vendredi 10 août à Tunis à l'occasion de la création du comité « Femmes et égalité » au sein de Nidaa Tounes – Appel de la Tunisie. Béji Caïed Essebsi est revenu dans ce contexte sur les principales réalisations du premier président tunisien, entre autres, la libération de la femme et la gratuité de l'éducation. Il cite dans ce contexte que feu Bourguiba a entamé sa bataille pour la femme, bien avant 1952 car il s'apprêtait alors à mener son dernier combat contre la colonisation. Bourguiba savait alors que l'indépendance serait impossible à conquérir sans les femmes, « puisqu'un corps ne peut se battre avec une moitié paralysée. Ainsi fut pour lui la société tunisienne dont les femmes étaient alors cloîtrées », témoigne Béji Caïed Essebsi. « Nous nous sommes ensuite, hommes et femmes battus pour l'indépendance ensemble, les femmes étaient également présentes et ont milité pour cela. Aussi, peu après la création du premier gouvernement du 17 juillet 1956, le leader a promulgué le Code du Statut personnel, c'est dire combien il croyait en la cause des femmes et en faisait une priorité absolue » poursuit-il. « La femme tunisienne a été jusque là digne de ses acquis. La place qu'elle occupe aujourd'hui suscite l'émotion et la fierté », selon M. Caïed Essebsi qui fut un jour submergé d'émotion en constatant le fruit des combats menés par Bourguiba, Taher Hadded, les femmes elles-mêmes et des militants de la gente masculine ! M. Caïed Essebsi illustre ses propos par un fait fort révélateur sur l'esprit de l'époque. Il s'est rendu à la Cour d'appel de Tunis et a constaté que les trois magistrats, ainsi que le président étaient des femmes. Le seul homme du groupe était le greffier… Une image qui l'a fait pleurer, avoue-t-il. La présidente n'avait pas tardé à saisir la raison de son émotion et à y répondre par la même. A lire également : BCE rejette le propositions rétrogrades touchant la femme Hajer AJROUDI