La section de Nidaa Tounes de France a publié un communiqué dans lequel elle appelle à cesser l'escalade de violence dans le pays : «Nous disons non aux violences et aux assassinats politiques. Nous appelons à la dissolution de toutes les milices et à la poursuite des criminels impunis. Nous appelons à un rassemblement le lundi 22 octobre à partir de 18h30 devant l'ambassade de Tunisie pour la défense de la révolution et du processus démocratique», indique le document. «Depuis plusieurs mois, une campagne, visant particulièrement l'opposition dont notamment le Front Populaire et Nida Tounes, s'est traduite par les attaques violentes, systématiques et dans l'indifférence des forces de l'ordre des réunions et manifestations publiques et pacifiques des partis politiques. A chaque fois le même scénario, des provocations et des attaques verbales et physiques proférées par des milices se présentant comme "Ligue de protection de la révolution". En réalité, il s'agit d'un ramassis de militants se proclamant d'Ennahdha, d'ex-RCDistes reconvertis et de voyous notoires et ce dans la pure tradition RCD. Ils excellent, ces derniers temps, avec des appels menaçants et avec souvent des menaces non voilées de recours au meurtre et à la vengeance», explique le document, soulignant que «cette escalade, sans réaction de l'Etat et du ministre de l'Intérieur s'est terminée par la désignation de Nida Tounes comme l'ennemi à abattre». Le communiqué précise, également, que «Ennahdha et le CPR, qui emploient à leurs services de nombreux cadres de l'ex-RCD, ont boycotté l'initiative nationale de l'UGTT parce que cette organisation nationale et populaire ne veut exclure personne, ceci témoigne d'une difficulté à accepter le pluralisme politique dans le pays et dans les esprits». La section de Nidaa Tounes en France considère que l'assassinat d'un dirigeant de son parti à Tataouine, présenté par le porte-parole du ministère de l'Intérieur sur Mosaïque Fm comme un décès suite à une crise cardiaque «veut faire l'impasse sur la violence sauvage qu'il a subie avec d'autres, depuis quelques mois, comme lors d'autres réunions et manifestations politiques et citoyennes de l'opposition démocratique».