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Les prostitué(e)s de la révolution
Publié dans Business News le 09 - 12 - 2012

La Tunisie n'est pas encore au bord de la guerre civile, mais elle n'en est plus vraiment loin.
Voilà que vous avez une organisation, tout à fait légale, qui organise des manifestations non autorisées (voire interdites), qui agresse physiquement et moralement des citoyens, jusqu'à leur domicile, qui en tue d'autres (paix à ton âme Lotfi Nagdh) et qui se trouve encouragée dans ses dérives par les partis au pouvoir.
Cela se passe dans cette Tunisie qui vient de vivre ce qu'ils appellent « printemps arabe » et l'organisation en question s'appelle Ligue de protection de la révolution.
Cette Ligue est composée d'opportunistes, de retourneurs de veste et de divers prostitué(e)s qui se sont autoproclamés protecteurs de la révolution et se sont automandatés porte-paroles du peuple.
Ils désignent eux-mêmes les ennemis du peuple et exécutent eux-mêmes les sentences.
Une fois ce sont les journalistes de la Télé nationale, une fois c'est Lotfi Nagdh, une fois c'est Brahim Kassas, une fois c'est Saïd Aïdi et maintenant c'est l'UGTT.
Vous ne trouverez jamais ces « prostitué(e)s de la révolution » critiquer les ministres de Jebali qui font des affaires. Vous ne les verrez jamais dénoncer les ingérences judiciaires de Noureddine Bhiri. Vous ne les entendrez jamais crier au scandale quand la police de Laârayedh utilise la chevrotine pour disperser les manifestants. Ils ne dénonceront pas l'inflation, ils ne critiqueront pas l'amateurisme gouvernemental, ils ne bougeront pas le petit doigt pour réduire le chômage.
Chez nous, les Ligues de protection de la révolution ne s'en prennent qu'à ceux qui s'opposent au gouvernement : hommes politiques, syndicat, médias…
Et depuis le temps que ces Ligues sévissent, elles jouissent (dans leur écrasante majorité) d'une extraordinaire impunité.
De là à dire que l'on fait face à des milices d'Etat, il n'y a qu'un pas, difficile à ne pas franchir.
A vérifier de près, derrière les milices en question on retrouve essentiellement des dirigeants d'Ennahdha et, accessoirement, leurs « toutous » du CPR et de Wafa.
Ils essaient tous de s'accrocher, comme ils peuvent, au pouvoir et ne supportent plus de voix discordante.
Le problème est que le pays ne supporte plus cette discorde et ces divisions, on n'est plus loin de la guerre civile, on n'est plus loin du pire. Il est impératif qu'il y ait un dialogue et que l'on cesse les provocations.
Que ces gens-là usent de violence et d'intimidation pour arriver à leurs fins, on pourrait (à la limite) comprendre. Cela fait partie de leurs méthodes et l'Histoire de leur mouvement est là pour le rappeler à ceux qui croient que les militants des partis islamistes sont des gens pacifiques et acceptent le débat civilisé.
Mais le hic est que le travail de ces gens-là se trouve cautionné par des hommes politiques pacifiques réputés pour le débat civilisé. C'est leur parcours et leur comportement qui atteste de cela. Il s'agit de Moncef Marzouki, président de la République et Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante.
Le cas de Moncef Marzouki est devenu désespéré, on est en pleine crise et il ne cesse de jeter de l'huile sur le feu pour marquer des points face à ses frères-ennemis d'Ennahdha.
Reste le cas de Mustapha Ben Jaâfar qui s'est muré dans un silence indescriptible. Qu'entend-il par ce mutisme qui a un peu trop duré ?
M. Ben Jaâfar a toujours cautionné le parti au pouvoir. Il a toujours dit qu'il était là pour le noyauter et le freiner dans ses ardeurs.
Devant les partenaires étrangers, et notamment français, c'est Mustapha Ben Jaâfar qui s'est toujours porté garant. C'est bien lui qui a dit que le parti islamiste est un parti moderne qui respecte la démocratie et ne touchera, en rien, le modèle de la société tunisienne.
Aujourd'hui, non seulement la démocratie et le modèle de société sont menacés, mais nous voilà face à un grave problème de sécurité avec des milices proches des partis au pouvoir qui sévissent en toute impunité.
Qu'il le veuille ou non, Mustapha Ben Jaâfar se trouve complice de ces milices. Même s'il n'a rien à voir avec elles, même s'il n'est pas derrière elles, son inaction le rend complice.
Pire, alors que l'opposition a décidé de boycotter les plénières de l'ANC pour manifester sa désapprobation et sa colère face aux agressions physiques subies par l'UGTT, Mustapha Ben Jaâfar a continué comme si de rien n'était. Des ministres ont quitté leurs cabinets pour pouvoir atteindre le quorum à l'ANC et casser la « grève », alors qu'il était de son devoir de calmer le jeu, le temps que l'orage passe.
Ce jeudi 13 décembre, l'UGTT est déterminée à observer la grève générale en réplique aux provocations incessantes d'une aile du parti au pouvoir.
Soutenir l'UGTT revient à soutenir l'extrême gauche et subir, ensuite, sa dictature.
Soutenir Ennahdha revient à soutenir une dictature religieuse et ses milices.
Dans un cas comme dans l'autre, l'économie et l'image du pays sont fortement ébranlés.
L'unique solution pour sortir de la crise est le dialogue entre les premiers responsables du pays, à savoir les trois présidents au pouvoir et le secrétaire général de l'UGTT. Sans ce dialogue, point de salut.
La première « concession » que doivent faire les trois présidents est l'application stricte de la loi. Drôle de concession, en effet, mais nous en sommes là.
Il est impératif que les lois soient appliquées, que ces milices soient mises hors d'état de nuire, que l'on arrête avec cette loi moyenâgeuse d'exclusion de citoyens, sans recours judiciaire, que l'on cesse les détentions arbitraires dans les prisons, que l'on arrête d'user d'armes illégales pour affronter des manifestations, que l'on cesse d'employer les mosquées à des fins partisanes.
En sa qualité de président de la plus haute autorité du pays, Mustapha Ben Jaâfar pourrait jouer ce rôle de conciliateur et exiger l'arrestation immédiate des fauteurs de troubles que représentent ces « prostitué(e)s de la révolution » et la stricte application de la loi.
Il n'y a pas d'esprit révolutionnaire qui vaille, nous ne sommes pas au moyen-âge, il y a des lois et une justice et celles-ci doivent être religieusement respectées. Autrement, c'est la loi de la jungle qui primera. Nous n'en sommes pas loin…
N.B : Pensée à Sami Fehri, Nabil Chettaoui, les Salafistes et beaucoup d'autres, sous les verrous depuis des mois, en attente de leurs procès...


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