Dans une lettre confidentielle transmise par Mohamed Abbou au conseil national du CPR, Moncef Marzouki aurait affirmé qu'il envisageait la démission de son poste de président de la République si les négociations autour du remaniement ministériel échouaient. « Je ne serai pas président d'un pays dirigé par un seul parti », aurait indiqué M. Marzouki, selon des indiscrétions obtenues par le quotidien arabophone "Le Maghreb". Le président de la République envisagerait également la démission si Hamadi Jebali quittait son poste de chef du gouvernement. Des rumeurs persistantes font valoir que M. Jebali compte démissionner dès demain, lundi 4 février, faute de consensus autour du remaniement. La principale pomme de discorde tourne autour de Rafik Abdessalem et Noureddine Bhiri, respectivement, ministre des Affaires étrangères et ministre de la Justice. Le CPR et Ettakatol exigent le remplacement de ces deux ministres, alors qu'Ennahadha, et spécialement le conseil de la choura, exigent leur maintien à leur poste. Insolite dans cette histoire, Slim Ben Hmidène et Abdelwaheb Maâtar ont essayé de convaincre leurs collègues du CPR de réviser leurs positions à l'égard de ces deux ministres, selon Le Maghreb. M. Ben Hmidène aurait même déclaré que tous ceux qui sont contre Rafik Abdessalem sont des contre-révolutionnaires.