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L'Union pour la Tunisie et le 9 avril : On n'oublie ni les martyrs de la colonisation, ni ceux de la révolution
Publié dans Business News le 09 - 04 - 2013

9 Avril 1938 - 9 avril 2013, 75 ans depuis les confrontations armées historiques entre les manifestants patriotes et les occupants français, durant lesquelles plusieurs Tunisiens ont payé de leurs vies pour que la patrie retrouve sa liberté.
La commémoration de la "fête des martyrs" a cependant pris, cette année, une nouvelle symbolique puisque celle de l'année dernière, avec les bavures policières et la répression non justifiée et surdimensionnée des forces de l'Ordre est tout simplement "à oublier".
En effet, les rues de la capitale en ce jour de fête du 9 avril 2013 se sont vêtues des couleurs nationales et des drapeaux de l'opposition avec une co-organisation de l'Union pour la Tunisie, réunissant cinq partis : Al Massar, Nidaa Tounes, Al Joumhouri, le Parti socialiste et le Parti du travail patriote démocrate.
A noter que le Front populaire a célébré cette fête nationale, mais pas les trois partis de la Troïka au pouvoir. Pire encore, les partisans d'Ennahdha, aidés par des membres des LPR ont tout fait pour saboter ces manifestations.
Le rendez-vous était donné aux militants, partisans et sympathisants de ces partis organisateurs, à 10 heures du matin à l'Avenue Habib Bourguiba, et plus précisément devant la statue d'Ibn Khaldoun. La foule commençait à se constituer sous forme d'une mini mosaïque, avec des petits rassemblements de chacun de ces partis qu'on pouvait facilement reconnaître grâce à leurs drapeaux, banderoles et brassards. Ensuite, ces groupes se sont entremêlés pour former, ensemble, une foule impressionnante de quelques milliers de manifestants, hommes, femmes et enfants.
On notera, qu'au départ de cette marche et sur l'autre rive de l'avenue Habib Bourguiba, un groupuscule s'est formé, brandissant les drapeaux des islamistes, qu'ils soient d'Ennahdha ou d'Ettahrir. Ces manifestants, par contre, ne semblaient pas être venus commémorer la fête des martyrs, mais plutôt répondre à la présence massive de l'opposition.
La grande foule formée par l'Union pour la Tunisie entonnait l'hymne national et criait plusieurs slogans, dont "fidèles, fidèles au sang des martyrs", "Le peuple revendique, qui a tué Belaïd" "le droit à la modernité, un devoir" ou encore "Non aux rétrogrades".
Du côté des islamistes, on criait des slogans pro gouvernement et hostiles notamment à Nidaa Tounes. Le fameux chef des LPR, "Recoba", porté par ses acolytes, criait des insultes à l'encontre de l'opposition et a clairement et verbalement lynché Noureddine Ben Ticha qu'il a cité nommément.
Le cortège a ensuite entamé sa marche comme prévu, c'est-à-dire en se dirigeant vers la place de Bab Souika, en traversant la place 14 janvier, l'avenue Mohamed V jusqu'à la place des droits de l'Homme, ensuite en empruntant l'avenue de Ghana, l'avenue de Londres et la rue Ali Belhaouene.
Sous un soleil digne de celui d'un mois d'août, les partisans de l'Union pour la Tunisie ont suivi leur itinéraire avec des chants, des slogans et une ambiance à la fois festive et fraternelle.
Arrivés à destination, la place de Bab Souika était toute en fête, avec une foule de gens déjà sur place des drapeaux, une scène gigantesque sur laquelle une troupe de musique traditionnelle jouait et chantait et des citoyens qui applaudissaient. Certains se sont même accordé le plaisir de danser.
Pendant ce temps, les leaders des partis arrivaient progressivement et étaient les hôtes d'un habitant du quartier qui a eu l'amabilité et la générosité de les accueillir chez lui dans une ambiance très conviviale. Ensuite, il était l'heure des discours des secrétaires généraux de ces partis, du haut de la scène sur la place publique.
Taïeb Baccouche secrétaire général de Nidaa Tounes a pris la parole en premier lieu, pour rappeler les sacrifices consentis par les combattants patriotes, pour leur rendre hommage et pour adresser un message fort: "Nous n'oublierons, ni les martyrs de la colonisation, ni les martyrs de la révolution, ni ceux qui ont payé de leurs vies après la révolution, à l'instar de Lotfi Nagdh et Chokri Belaïd". M. Baccouche a également promis de militer pour que justice soit faite et pour que les assassins soient démasqués et punis.
Ensuite, c'était au tour de Maya Jeribi, secrétaire générale d'Al Joumhouri de prononcer un discours virulent. Elle a commencé par affirmer que "la Tunisie est fière de son histoire, fière de ses héros". Elle a ajouté : "Ceux qui ne croient pas en leur histoire, n'ont pas d'avenir!" Mme Jeribi a également fait allusion au ratage de la fête de l'indépendance le 20 mars dernier, auquel le gouvernement n'a pas accordé beaucoup d'importance, en affirmant : "Enfin, nous célébrons nos fêtes nationales! A ceux qui voulaient banaliser notre histoire, le grand peuple a prouvé son courage et sa détermination. Et nous serons prêts à nous sacrifier pour la patrie". Maya Jeribi n'a pas manqué également de rappeler le rôle crucial qu'a joué la femme tunisienne combattante aux côtés des patriotes.
Entretemps, on a aperçu une douzaine de personnes pro Ennahdha qui s'étaient réfugiés sur le balcon de la Maison de Culture en face de la scène. Ils ont tenté de jouer les trouble-fêtes en criant des slogans à peine audibles. Mais, très rapidement les cris et applaudissements de la foule les ont submergés et personne ne leur prêtait plus la moindre attention.
Prenant la parole en dernier lieu, Sami Ettaieb porte-parole d'El Massar a été sans doute le plus féroce dans ses critiques envers le gouvernement. Après avoir énuméré les échecs et ratages du gouvernement, il a scandé: "Ennahdha est finie! Game over!". Il a ajouté que le peuple a besoin d'union et qu'en cette date commémorative, "l'Union pour la Tunisie s'est enfin concrétisée. C'est fini, on ne pourra plus jamais accepter ces échecs. Désormais l'opposition est forte et aura son impact".
Mohamed Kilani et Abderrazak Hammami leaders, respectivement, du Parti socialiste et du Parti du travail patriote démocrate, ont pris la parole en lançant des appels à l'unité et à la nécessité de réussir cette étape transitoire avec des élections neutres, tout en critiquant le rendement du gouvernement de la Troïka.
Dans un tonnerre d'applaudissements, la fête a touché à sa fin avec notamment le chant en chœur de l'hymne national.


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