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Endettement des hôteliers tunisiens : Le mutisme du gouvernement alimente la suspicion
Publié dans Business News le 06 - 05 - 2013

La création prochaine de la Société de Gestion d'Actifs suscite une grande polémique au sein des professionnels du secteur. Les hôteliers sont désormais divisés, entre ceux qui se rangent du côté du gouvernement, et y voient dans cette action, une décision audacieuse et courageuse, attendue, depuis très longtemps. Et ceux qui sont en colère, voire en rage, contre la création de ladite société qui, à leur sens, serait composée de « rapaces » et de « vautours » qui les dépossèderaient de leurs biens.
En tous les cas, le silence du gouvernement, en l'occurrence du ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, ne cesse d'alimenter toutes les rumeurs et de provoquer encore plus la rage des hôteliers qui ne comptent pas se résigner.
Annoncée en septembre 2012 par Elyès Fakhfakh, à l'époque où il était ministre du Tourisme, la création d'une Société de Gestion d'Actifs ou AMC (Assets Management Company), ne semble pas constituer, pour plusieurs opérateurs touristiques, la solution adéquate au problème de l'endettement hôtelier. Ils envisagent, d'ailleurs, de s'organiser et de faire de la résistance à une décision qui, selon eux, est injuste. Il faut reconnaitre que face au silence de mort du gouvernement, la société de gestion d'actifs n'a fait qu'alimenter les suppositions et les hypothèses les plus pessimistes quant aux pouvoirs et à la vocation de cette société.
Pour Tahar Zahar, jeune hôtelier, c'est plutôt le secteur bancaire qu'on voudrait assainir aux dépens de l'hôtellerie. C'est nous qui paierons les pots cassés d'une politique des banques basée sur des taux d'intérêts excessifs. Certes, notre objectif n'est pas de cautionner les « mauvais payeurs ». Au contraire, on se bat pour des solutions plus adéquates à tous », a-t-il précisé.
En effet, pour plusieurs hôteliers, la société de Gestion d'actif, qui aurait du reste de supers pouvoirs, n'a aucune logique. Selon eux, quelle logique permettrait à une société de spolier un hôtelier de son bien, sauf une logique de banditisme, rajoute un autre hôtelier, en colère.
On pourrait bien comprendre la colère de certains, surtout que la FTH affirme n'avoir jamais été associée à la discussion autour de ce projet. Mohamed Belajouza avait déclaré dans un entretien accordé au confrère « Lotfi Mansour », que l'ancien ministre du Tourisme, lui avait clairement annoncé « qu'il serait informé en temps opportun » !!!!! Mais quand ? Après sa rédaction ? Après sa soumission à l'ANC, ou après le vote ? Nul ne pourra répondre à cette question.
Tout ce qu'on sait, pour l'instant, c'est que le projet de loi portant création de la Société de gestion d'actifs est en cours d'élaboration. On ne saurait préciser à quel niveau désormais, mutisme du gouvernement oblige.
Un mutisme qui ne cesse d'alimenter les suppositions et l'imagination du pire par les hôteliers. Pour Tahar Zahar, et d'autres hôteliers d'ailleurs, la SGA compterait des actionnaires hôteliers, des banques et rien n'exclut des actionnaires étrangers. Des actionnaires qui bénéficieraient, en plus, de la garantie de l'Etat. Dans ce cas, plusieurs hôteliers s'interrogent pourquoi ne règle t-on pas le problème entre banque et hôteliers ? Pourquoi les hôtels qui n'ont pas payé, ne soient pas repris par les banques ? Ou encore pourquoi on ne règle pas le problème au cas, par cas, au sein d'une commission à la Banque Centrale de Tunisie ?
Pourquoi accorder à cette société la possibilité de racheter les dettes des hôteliers, au quart de la valeur du crédit initial, avec en prime la garantie de l'Etat ?
Tahar Zahar propose, à ce titre, une autre alternative. Elle est simple, précise-t-il. Avec une volonté politique de l'Etat, on pourrait rééchelonner les dettes avec un taux d'intérêt viable, et en fonction des capacités de remboursement des hôteliers. Les pénalités de retard pourraient être placées dans un compte à part, et seraient payées après s'être acquitté du principal ».
Pour plusieurs hôteliers, cela représente une solution « juste ». Car, ils soulignent que les banques ont profité du système plusieurs années durant. Elles ont même « volé » les hôteliers, d'après leurs dires, en appliquant des taux d'intérêt atteignant les 16 et 17%, et qui atteignent les 20% si l'on rajoute les pénalités de retard. Ce qui représente des taux d'intérêt dépassant, de loin, ceux de l'usure, sachant que les crédits sont accordés sur une période maximale de 10 ans. Une situation qui fait qu'on se retrouve, explique Tahar Zahar, dans des situations «insensées ».
Il est vrai que la Société de gestion d'actifs limiterait son champ d'intervention à 120 hôtels, dans une situation irrécupérable. N'empêche, cela ne rassure en rien les hôteliers qui sont en droit d'être inquiets d'autant plus que personne ne sait, aujourd'hui, selon quels critères ces unités seraient choisies ?
En tout état de cause, la feuille de route du tourisme tunisien aborde le problème en soulignant qu'il est impératif de « nettoyer le parc hôtelier ». Une catégorisation des hôtels en fonction de leur aptitude à poursuivre rentablement et durablement, leur activité, a fait ressortir qu'environ 80 hôtels sont condamnés et 40 autres doivent passer par une restructuration profonde.
Aussi, ce ne sont que les hôtels en situation très difficile ou entièrement irrécupérable, qui seraient concernés par l'intervention de la SGA. Pour ceux se trouvant, en situation difficile - soit, leurs propriétaires ne peuvent ni injecter de l'argent frais, ni s'acquitter de leur dette - l'AMC rachèterait la dette à un prix moindre, évidement, et injecterait la somme dans le capital. L'hôtelier deviendrait, probablement minoritaire, mais, son unité serait sauvée et il n'aurait plus de dette, ce qui permettrait au secteur bancaire d'être assaini. Et, l'AMC proposera un plan de développement pour faire redémarrer l'hôtel et le relancer.
Ensuite, le 2ème cas de figure concernerait une reprise, de fait, des unités irrécupérables, dont la plupart sont fermées, et ne peuvent plus s'adonner à l'activité touristique. Il s'agirait, là pour l'AMC de reprendre l'hôtel et d'en changer la vocation.
Il est évident que dans la restructuration financière, les impacts sociaux seraient importants. D'où, l'impératif de préparer des programmes d'accompagnement sociaux aux fins d'amortir le choc.
Pour plusieurs experts, l'AMC serait une structure légère, qui ferait appel aux compétences tunisiennes et, pourquoi pas, étrangères pour réaliser ses missions.
Dans les coulisses, le projet semble trouver le chemin de la concrétisation. Il appartient aujourd'hui, au gouvernement de sortir de son silence et d'apporter aux professionnels les explications nécessaires pour les convaincre du bien fondé de ce projet. Sinon, il serait difficile qu'il trouve le chemin de la concrétisation, sans l'adhésion de la partie la plus importante, les hôteliers.


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