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Entretien avec M.Laurent Gonnet, Banque mondiale : Faire d'une pierre deux coups
Endettement des unités hôtelières
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 02 - 2013

On cherche à restaurer une saine concurrence entre les hôtels. Ce qui permet de stabiliser les prix, de récupérer les marges, de réinvestir et de retrouver leur niveau de rentabilité habituel.
Le traitement approximatif des dettes du secteur de tourisme, principalement des unités hôtelières, s'est soldé par le gel d'une enveloppe de 1,5 à 2 milliards de dinars. Une somme considérable qui pourrait apporter un important potentiel de crédit à plusieurs secteurs, dont le tourisme, une fois réinjectée dans l'économie nationale. Mais comment faire ? « La reprise de ces dettes aux banques permet d'annuler les provisions. Et avec la garantie de l'Etat, ces montants seraient éligibles au refinancement de la Banque centrale de Tunisie», explique M.Laurent Gonnet, senior spécialiste du secteur financier de la Banque mondiale. A cet égard, l'expérience internationale a montré plusieurs alternatives, notamment celle de l'Asset Management Company (AMC) dont les autorités ont annoncé que la création et les consultations sont en cours. « La mission de l'AMC est de racheter les créances douteuses, puis de restructurer et de valoriser les unités hôtelières afférentes pour les vendre au meilleur prix », simplifie l'expert. Ainsi, le travail de l'AMC s'inscrit dans une logique de développement à long terme et non pas dans une logique commerciale de vente en l'état à court terme. Dans cette perspective, l'AMC diverge des pratiques des «fonds vautour » qui bouclent leurs affaires dans un plus court terme de deux à trois ans. « Ceux qui vont rédiger la loi pensent à une formule favorable pour que cette structure puisse exercer son activité sur plusieurs années, plus ou moins une dizaine d'années», rassure-t-il. Et de comparer « C'est plutôt un fonds de placement. ». Dans ce cadre, il n'est pas exclu que le public puisse participer dans ces projets, notamment par le biais d'une introduction en Bourse.
Toutefois, les inquiétudes persistent pour les deux parties du conflit, la banque et l'hôtel. Chacun se pose la question de savoir sur quels comptes s'imputeraient les gains de cette nouvelle structure, des banquiers ou des hôteliers. « Il y a de l'inquiétude si on ne fait rien», répond M. Gonnet. Actuellement, rappelle-t-il, en Tunisie, il y a des banquiers qui se détournent progressivement du secteur du tourisme que l'on considère comme un secteur sinistré à risques élevés. «On ne finance plus le tourisme, et la vraie inquiétude que j'ai est que qu'on arrête de financer un pilier de l'économie», renchérit-il.
A l'international, le concept a montré de bons résultats, mais aucune expérience n'a été spécifique au secteur du tourisme. Et, selon l'expert, le déficit de communication ouvre la voie aux spéculateurs.
Pour vanter les mérites de cette option, le financier a insisté sur les efforts portés sur le tourisme. « On cherche à restaurer une saine concurrence entre les hôtels », note-t-il. Force est de constater que la concurrence est biaisée par les pratiques de certains hôteliers qui ne payent pas leurs banques. Ils continuent à brader les prix pour attirer davantage de clients. « Arrêter cette hémorragie permet de stabiliser les prix des hôteliers, qui pourraient récupérer les marges, réinvestir et retrouver leur niveau de rentabilité habituel », explique-t-il. L'objectif est alors de remettre les perspectives de profitabilité qui n'existent plus aujourd'hui.
Pour les banques, « 1,5 à 2 milliards de dinars sont gelés », estime le banquier. C'est une masse considérable de crédits qui ne profitent pas aux autres secteurs. L'idée de l'AMC, explique-t-il, est de reprendre ces créances à un prix convenu en échange d'une obligation : elles devraient être garanties par l'Etat. Du coup, elles sont éligibles au refinancement de la BCT. Ce qui revient à un dégel des crédits par le refinancement de la BCT. Et ces montants partiront dans l'économie.
Eliminer toutes les formes d'opacité
Techniquement, il n'y a pas de pourcentage figé pour la cession de ces créances douteuses. « Dans d'autres cas, en moyenne les prix de transaction de 20% », évalue-t-il. Mais ces AMC avaient une vocation de liquidation rapide. En Tunisie, il n'y a pas de transaction fluide permettant l'achat et la vente des hôtels. Donc, il est impossible de déterminer un prix sur cette base de transaction. Alors, « la méthodologie la plus juste est celle de la valeur économique des biens», relève-t-il. Et d'expliquer: «L'estimation se base sur les cash flow futurs : les perspectives de gains futures ».
Dans les expériences étrangères, il n'y a pas d'AMC qui a fait de l'hôtellerie. Il est difficile de s'inspirer. « Par contre, on a analysé les facteurs qui contribuent aux succès», indique-t-il. Le premier facteur est que le véhicule soit fondé par la loi qui lui arrête un mandat clair et lui confère une force de droit. Le deuxième, s'intéresse à la transparence de ce véhicule. « Dans cette mesure, il faut éliminer toutes les formes d'opacité : les statuts doivent être publiés, ainsi que les objectifs et les contrats de management, la méthode de calcul des prix de transfert de propriété », énumère-t-il. Le troisième principe est la gouvernance. Pour éviter toute tentative d'interférence politique, il est recommandé que le conseil d'administration soit constitué majoritairement d'administrateurs indépendants et d'experts du domaine.


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