Le bloc parlementaire du parti Ennahdha a rendu public un communiqué en date du mercredi 4 septembre 2013 dans lequel il répond aux critiques formulées par son allié dans la Troïka, le Congrès pour la République, le 30 août dernier. CPR avait fustigé l'absentéisme et les retards des élus d'Ennahdha lors de la réunion de la commission des consensus chargée d'assurer un compromis autour de la Constitution mais avait aussi, et surtout, axé sur « la rigidité des élus nahdhaouis face aux questions touchant l'équilibre au sein du pouvoir exécutif face à la souplesse dont ils ont fait preuve en revoyant la limite d'âge du candidat à la présidence de la République ». Le CPR avait également pointé du doit « le manque de sérieux d'Ennahdha dans le traitement de la question relative à l'équilibre entre les prérogatives de la présidence de la République et de celle du gouvernement ». Dans le communiqué de ce matin, le parti islamiste a fait part de « sa surprise » face à des « inexactitudes formulées par le CPR à l'opinion publique » et s'est étonné de voir le parti de Moncef Marzouki « agir en tant que tuteur du chapitre du pouvoir exécutif et, plus particulièrement, des prérogatives du président de la République ». Alors que le bloc parlementaire du CPR avait assuré que les élus d'Ennahdha s'étaient retirés avant la fin de la réunion du vendredi se rétractant, ainsi au sujet du consensus trouvé autour de la répartition des prérogatives au sein de l'exécutif, le bloc du parti islamiste précise, de son côté, que les élus du CPR avaient changé de position, lors de cette même réunion, sur un certain nombre de points sur lesquels des accords avaient déjà été trouvés entre les deux parties. Les élus d'Ennahdha ont accusé les députés du CPR de s'attacher « exagérément » à un « régime présidentiel déguisé » et ont rappelé, à leur tour, les retards et absentéismes de leurs alliés au pouvoir « qui ont causé des pertes de temps et des annulations de réunions » et de citer l'exemple de la réunion d'aujourd'hui qui aurait été annulée à cause des retardataires.