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Les dirigeants d'Ennahdha embarrassés par une éventuelle arrestation d'Abou Iyadh
Publié dans Business News le 01 - 01 - 2014

Seifallah Ben Hussein Mokni, alias Abou Iyadh, chef d'Ansar Chariâa a t-il été arrêté ? Quelques heures près avoir fait le tour du monde et été reprise par les différentes agences de presse internationales au matin du 30 décembre 2013, des doutes ont commencé à planer sur cette info à cause des réserves émises par certaines sources.
En effet, il a fallu des heures et des heures pour qu'un simple tweet émis par le compte d'Ansar Chariâa démente l'arrestation de son leader. Il a fallu un peu plus pour qu'un conseil municipal de la ville de Misrata nie l'information alors qu'il a fallu attendre la fin de l'après-midi de la même journée pour que l'ambassade américaine à Tunis rende public un communiqué laconique, non pas pour démentir l'info, mais pour préciser qu'aucune de ses forces n'a participé à une quelconque opération en Libye.
Et pour toute précision supplémentaire, elle renvoie les médias à contacter les autorités libyennes. Une manière de laisser paner le flou et le doute puisque sans confirmer, les Américains ne démentent pas non plus.
En Tunisie, des sources sécuritaires autorisées et bien informées, reprises par l'agence officielle de Tunis Afrique Presse (TAP) ont confirmé ladite arrestation en allant jusqu'à révéler certains détails sur le déroulement de l'opération.
Des avocats tunisiens, habitués à faire partie de la défense lors de procès impliquant des membres d'Ansar Chariâa ont confirmé, à Business News, la même info qui a été reproduite le lendemain par le très sérieux journal « Acharq al Awsat » qui confirme cette arrestation, mais dans la ville de Sabratha et non pas à Misrata comme annoncé, le premier jour. D'autres évoqueront, plutôt un kidnapping du chef d'Ansar Chariâa.
En l'absence de tout démenti catégorique et de toute déclaration triomphaliste d'Ansar Chariâa quant à la non arrestation de son leader, l'hypothèse de sa détention devient plausible et possible malgré le doute, surtout qu'aucune réaction n'a été enregistrée de la part du principal concerné, en l'occurrence, Abou Iyadh, lui-même.
En effet, le démenti le plus simple et le plus logique serai venu de la personne, supposée encore libre, sachant qu'auparavant, et pour beaucoup moins que ça, le chef d'Ansar Chariâa avait fait diffuser une vidéo ou une audio pour se manifester et adresser ses messages à ses partisans et à l'opinion publique.
Mais tant que les présumés auteurs de la supposée arrestation ne se sont pas manifestés, le doute, aussi minime soit-il, restera de mise.
D'ailleurs, cette situation de flou artistique a fait dire à certains qu'il s'agirait d'une simple et pure intox servant d'opération de diversion pour faire de l'ombre au vote-scandale de la loi sur la création d'un fonds pour indemniser les victimes de la répression durant 55 ans.
Dans ce cas, il est intéressant de s'interroger sur l'identité de la partie qui serait derrière cette « intox », c'est-à-dire ceux qui ont fait passer la loi, à savoir le parti d'Ennahdha et ses alliés !
D'autres faits intéressants ont été signalés suite à la propagation de « l'info-intox » de l'arrestation d'Abou Iyadh. Il s'agit des réactions des politiciens tunisiens qui ont été édifiantes et significatives à plus d'un titre.
Les dirigeants et les élus des partis de l'opposition démocrate n'ont pas caché leur satisfaction face à cette éventuelle arrestation. On citera, notamment, le député et dirigeant au Front populaire, Mongi Rahoui : « En attendant la confirmation, et rien que l'éventualité de l'arrestation du leader d'Ansar Chariâa ne peut qu'être réconfortante dans la mesure où il s'agit du chef d'une organisation reconnue par tous, y compris le pouvoir, comme étant terroriste », a-t-il affirmé.
Par contre, des dirigeants d'Ennahdha ont montré clairement leur embarras. Noureddine Khademi, ministre des Affaires religieuses, interviewé par Hamza Belloumi sur Shems FM et prié de dire s'il éprouvait de la satisfaction face à cette probable arrestation d'Abou Iyadh, a tourné autour du pot pendant plusieurs minutes.
Et malgré la lourde insistance du journaliste, M. Khademi a refusé de répondre se contentant de parler de généralités, de processus démocratique, de respect des droits de l'Homme et bien d'autres thèmes hors sujet. Le ministre était clairement gêné voire contrarié rien qu'à l'idée que le chef d'Ansar Chariâa puisse être arrêté.
Imed Hammami, élu à l'Assemblée nationale constituante et dirigeant au parti islamiste, qui se trouve, justement face à Mongi Rahoui, a été cassant. Prié, à deux reprises, de donner son avis ou sa position sur cette question, il a préféré zapper en indiquant qu'il ne pouvait parler ou commenter un fait qui n'est pas encore avéré ou confirmé.
Quant à Noureddine B'hiri, il s'est contenté de déclarer que l'information a été démentie. Pourtant l'agence TAP, comme sus –indiqué, avait confirmé l'arrestation en citant des sources sécuritaires autorisées, autrement dit le ministère de l'Intérieur. Par conséquent, M. B'hiri aurait dû, au moins, confirmer ou infirmer la source sécuritaire tunisienne. Ne font-ils pas partie du même gouvernement ? Sachant que l'agence TAP n'a pas diffusé de nouvelles dépêches sur la question, ce qui laisse supposer qu'elle s'en tient à sa première et unique dépêche.
En tout état de cause, rien qu'encore à l'état de l'éventualité, l'arrestation d'Abou Iyadh semble placer dans l'embarras les dirigeants du parti islamiste tunisien. Il serait vraiment intéressant de connaître leurs positions, ainsi que celles des responsables du CPR ou encore de ceux de Wafa, si l'arrestation est confirmée.
Cela permettrait de tirer au clair la nature des relations de cette organisation, classée officiellement comme étant terroriste, avec certains partis encore au pouvoir. Il y va de connaître, une fois pour toutes, le vrai discours de ceux qui ont gouverné la Tunisie plus de deux ans durant, surtout qu'ils sont nombreux les dirigeants d'Ennahdha, du CPR et de Wafa qui côtoyaient, sympathisaient et disaient du bien d'Ansar Chariâa et de leur leader, Abou Iyadh.


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