A l'occasion de la libération des deux otages tunisiens en Libye, une conférence de presse s'est tenue dans la soirée du dimanche 29 juin 2014, au siège du ministère des Affaires étrangères, en présence du chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, du ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi et du ministre délégué chargé de la Sûreté, Ridha Sfar. M. Jomâa a salué le travail « colossal » de la cellule de crise chargée de l'affaire en question. « Je les remercie parce qu'ils ont travaillé silencieusement et ont fait preuve de professionnalisme malgré les pressions qu'ils avaient autour», a-t-il dit au début de la conférence. M. Hamdi a souligné, durant son intervention, que la démarche ayant conduit à cette libération a pris considération de trois points important, à savoir : la sûreté des otages, la souveraineté de l'Etat et le rejet des chantages. « Nous avons fait de sorte que la vie de nos hommes ne soit pas en danger. Nous avons également refusé de négocier sous la pression ou de nous soumettre aux chantages des ravisseurs. Et nous avons veillé, durant cette démarche, à ce que le prestige et la souveraineté de l'Etat soient préservés », a-t-il déclaré. Mongi Hamdi a également remercié les autorités libyennes pour leur coopération et les efforts qu'ils ont déployés et qui ont participé au succès de cette opération. Le ministre a ajouté que le travail de la cellule a porté sur trois volets : un volet juridique, un volet diplomatique et un autre politique. « Une plainte a été déposée à l'encontre de l'Etat libyen en sa qualité de responsable de la protection des corps diplomatiques présents sur ses territoires », a-t-il précisé. M. Sfar a abondé dans le même sens, clarifiant que selon les traités internationaux, il relève du devoir de la Libye d'assurer la sécurité de nos diplomates.