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25-Juillet : une République oubliée des siens !
Publié dans Business News le 25 - 07 - 2014

C'est avec un goût sensiblement moins amer que celui qu'a connu la Tunisie l'année passée, que la fête de la République a été célébrée pour son 57ème anniversaire. Un anniversaire assorti d'un autre, indéniablement moins glorieux, moins jovial et moins rassurant : le premier anniversaire de l'assassinat du député Mohamed Brahmi.
Un an s'est écoulé et les mémoires effleurent déjà un semblant d'oubli. La fête de la République devra prendre un sens ancré dans les profondeurs de la citoyenneté et du patriotisme, de l'amour de la patrie. Néanmoins, et à grandes déceptions, le 25-Juillet n'est pas plus que synonyme de laïus dis et redis, de grâce présidentielle pour des centaines de détenus, de manifestations insipides et lassées, de drapeaux brandis un peu partout mais n'accrochant pas un iota d'attention…La fête de la République n'intéresse même plus une frange des élus du peuple, n'ayant eu de cesse de prôner les valeurs de la patrie et de crier leur amour inconditionnel et chevronné pour la République. La deuxième République !
Les festivités officielles pour le 57ème anniversaire de la République, tenant lieu d'une séance extraordinaire à l'Assemblée nationale constituante en présence des trois présidents, ont eu pour mot d'ordre la lutte contre le terrorisme et la tenue des prochaines élections. Mustapha Ben Jaâfer, président de l'ANC a déclaré : « nous vaincrons tous ceux qui veulent toucher à nos acquis nationaux, nous sommes grandement déterminées à vaincre le terrorisme. Le sang de nos martyrs n'aura pas été vain de ce fait. » M. Ben Jaâfer a ajouté que la Tunisie débute dans la lutte contre le terrorisme et que le chemin demeure encore long et laborieux. A ce titre, les trois présidents, qui se sont tous exprimés sur la question, ont mis en exergue l'importance de la mise en place d'une stratégie sécuritaire pour lutter contre le fléau du terrorisme.
A son énième discours en la matière et sur le sujet, Moncef Marzouki, chef de l'Etat a exposé, dans de nouvelles formules et d'un regard grave et d'un ton montant, les méfaits du terrorisme, les rouages des mécanismes pour l'éradiquer et de la peur à laquelle le peuple ne doit pas céder. Il a appelé à garder le moral et rester positif mais encore à renforcer les institutions militaires et sécuritaires. Lutter contre le terrorisme est un défi en soi et auquel s'ajoute, selon Marzouki, celui d'agir et réagir de manière à préserver les libertés de conscience, de culte, d'opinion et la liberté vestimentaire.
Et puis, il a été question des élections. C'est sur le vecteur de la mobilisation que Moncef Marzouki a voulu axer. La mobilisation de tous les efforts et de toutes les forces vives en vue de mener à bon port le processus électoral et peaufiner les contours de cette deuxième République. Le chef de l'Etat a mis l'accent sur l'importance de la charte déontologique signée par l'ensemble des partis politiques de la place et a annoncé avoir signé, la veille, l'arrêté républicain portant convocation du corps électoral aux dates fixées par l'ISIE.
Prenant part pour la première à la festivité du 25-Juillet en tant que chef du gouvernement, Mehdi Jomâa a, justement rebondi sur la question des droits de l'Homme, assurant que les mesures prises par la cellule de crise à la suite de l'attaque terroriste de Henchir Tella, ont été formulées de manière à garantir le respect des droits de l'Homme. Mais Mehdi Jomâa a mis le doigt sur un point on ne peut plus sensible et de haute importance au cours de son allocution : l'autorité de l'Etat.
En effet, il est au su de tous, que depuis l'avenant du 14-Janvier, l'Etat a incroyablement perdu de son autorité, il n'y a plus d'Etat de droit. Cette perte en autorité a coûté justement à l'Etat des dépassements si graves qu'ils ont débouché sur la prolifération du terrorisme. Aussi, pour Mehdi Jomâa, les questions économiques et de sécurité ont été à l'ordre du jour et ont jouit de quelques lignes dans son discours.
Le 57ème anniversaire de la fête de la République n'a pas été du goût de tous ni même de leurs priorités. A dire vrai, nombreux députés, représentants du peuple et fervents défenseurs de la patrie et de la République ont brillé, aujourd'hui, par leur absence de l'hémicycle. Les personnalités publiques et quelques autres officiels n'ont pas sonné l'exception. Les ministres de la Défense, Ghazi Jeribi, de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou ont fait chou blanc à l'Assemblée aujourd'hui. Le porte-parole du gouvernement expliquera qu'ils sont occupés par le dossier de la situation sécuritaire. La sécurité passe avant la République. Soit !
De même, les deux grosses têtes de la place politique, Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha, et Béji Caïd Essebsi, président du parti Nidaa Tounes, étaient en cette fête nationale, aux abonnés absents. Deux grosses têtes qui ont pourtant été vues à la fête nationale des Etats-Unis d'Amérique et celle de la France.
En 1957, le leader Habib Bourguiba a proclamé la république tunisienne et s'est désigné président. Un événement qui a marqué un tournant décisif dans l'Histoire de la Tunisie. Celui de la deuxième République, survenu lors de l'adoption de la nouvelle Constitution tunisienne, devrait avoir autant d'ardeur, d'enthousiasme, de fierté, et de gloire. Mais il n'en est rien ! Mêmes les manifestations habituelles réunissant les politiques de tous bords, les idées de tous courants, les visions dans leurs diversités, ayant eu l'habitude de se réunir sous la chape d'un événement d'envergure nationale, ont décidé de déroger à la règle cette année. La fête de la République, les valeurs qu'elle véhicule, les principes qu'elle enseigne seront-ils à jamais et désormais à l'ombre ? Nadya B'CHIR


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