Présent sur Al Hiwar Ettounsi dans le cadre de l'émission « A celui qui ose » du 30 novembre 2014, Salam Labiadh, ancien ministre de l'Education, a repris sa casquette d'historien pour mêler l'Histoire du pays (et plus particulièrement de la figure nationale Sahbi Farhat) et les querelles politiques opposant les deux candidats à la présidentielle. Salam Labiadh a ainsi cité le militant défunt Sahbi Farhat et a précisé que cette figure historique n'est pas un héritage familial, mais un héritage national. Il a évoqué une lettre envoyée au journal Al Hasad par Safia Farhat, fille du défunt martyr, où elle évoque que son père était mort sous la torture, à une époque où BCE était ministre de l'Intérieur, précise M.Labiadh. Cette réflexion a été qualifiée immédiatement d'aberrante par l'historien et dirigeant de Nidaa tounes Néji Jalloul qui a vu, en pareille accusation, une déformation grave de l'Histoire. Zeyneb et Raja Farhat ont aussitôt réagi sur Facebook et ont écrit, tour à tour : « "pleurer" mon Feu père pour enterrer BCE est la pire insulte pour sa mémoire de militant nationaliste et syndicaliste (…) Une fois de plus on veut utiliser les figures du mouvement national dans le cadre des querelles électorales ». L'artiste Raja Farhat a rappelé les conditions dans lesquelles est décédé son feu père. Quant à la femme de théâtre Zeyneb Farhat, elle a rappelé que « l'Histoire du mouvement national s'écrit par des chercheurs intègres et non par des miliciens de Marzouki au passé trouble dans leur itinéraire politique ». Raja Farhat a ainsi ajouté « on essaie de réintroduire mon père dans des querelles politiques comme ça a été le cas dans le complot dans lequel il avait été inclus malgré sa maladie en 1962, après qu'il ait eu une attaque cardiaque et mis en prison pendant (…) deux ans suite à un jugement du tribunal militaire ». Le fils du défunt Sahbi Farhat a conclu que « la ligne rouge est le respect des morts et de la vérité ».