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Quand les femmes n'ont pas le droit d'avoir des couilles
Publié dans Business News le 07 - 03 - 2015

Pour être une femme, il faudrait d'abord être un homme.
Ceci n'est en réalité pas plus absurde que la maxime qui dit que l'égalité entre les hommes et les femmes est contraire à la nature humaine. Ceci peut choquer…ou non, mais en réalité cette maxime trouve toute son application en Tunisie aujourd'hui. Dans ce pays des droits de la femme et du sacro-saint code du statut personnel, la femme reste encore traitée comme une citoyenne de seconde zone. La Constitution tunisienne consacre les « acquis » de la femme, la rassurant sur les droits dont elle jouissait il y a une bonne cinquantaine d'années, mais elle n'ajoute rien de nouveau quant aux « nouveaux droits ». Et si la femme n'avait pas envie de se cantonner à ses vieux droits rabâchés comme étant de véritables trophées. Et si elle voulait plus ?
Cette « fabuleuse » constitution n'apporte rien de nouveau en matière de droits féminins, notamment en ce qui concerne la question très délicate de l'héritage. Délicate oui, car, les hommes ont beau se prétendre libérés, modernistes et clamer haut et fort qu'ils sont pour que la femme quitte le cocon familial pour se heurter à la jungle de la vie active. Certains d'entre eux deviennent, cependant, plus frileux lorsque ceci vient toucher à leur argent. N'ayons pas peur de le dire, l'argent, ce nerf de la guerre, est l'essence même de tout pouvoir.
Encore en vigueur aujourd'hui, la loi sur l'inégalité de l'héritage est une loi rétrograde et parfaitement injuste. Idem pour celle qui veut qu'une mère ne peut être le tuteur légal de ses enfants, et qu'en l'absence d'un père, elle n'est rien vis-à-vis de la loi.
Mais les hommes aussi sont les victimes de ces lois d'un autre temps. Comment peut-on obliger un homme à payer une pension alimentaire à la femme dont il vient de divorcer alors que celle-ci est financièrement indépendante et n'a, visiblement, pas besoin de son argent ? Idem pour la femme qui a la garde de ses enfants et qui doit renoncer à cette pension lorsqu'elle se remarie, alors qu'elle peut parfois être dans le besoin ?
Mais ce sujet ne touche pas uniquement l'égalité hommes et femmes, longtemps aussi restée au statu quo, c'est une question de droits et de dignité. Aujourd'hui, les citoyennes ne valent pas autant que les citoyens. On les veut dépendantes, on les veut inégales devant la loi et ceci est tout simplement inadmissible.
Mais au-delà de la loi, l'égalité entre hommes et femmes ne peut exister dans le sens strict du terme. Les femmes ne peuvent avoir des couilles et les hommes porter la vie. Mais il est absurde de la penser ainsi. Si une femme veut prétendre être placée sur le même pied d'égalité qu'un homme, il est urgent de placer ce qu'elle est au même pied d'égalité que ce qui constitue un homme. Les valeurs féminines de maternité, de sensibilité et de protection, entre autres, devraient valoir celles qui font le pouvoir de l'homme : sa force, son esprit de compétition, son intellect, etc. Il faut que le père vaille la mère, que la fille vaille le fils et que le mari vaille la femme. L'égalité devra faire que les valeurs de l'un valent autant que celles de l'autre parce qu'en réalité, l'un ne vaut rien sans l'autre. La réussite collective ne pourra venir que d'une réconciliation entre les deux dimensions, féminine et masculine. Cette égalité ne devra pas être un fardeau pour la femme et encore moins faire subir à l'homme le poids d'une discrimination, certes positive, mais parfaitement inutile et contre-productive.
Il est absurde dans le monde d'aujourd'hui de donner à une femme la moitié de ce qu'un homme doit avoir. Il est absurde aujourd'hui qu'une mère ne puisse prétendre « posséder » ses enfants au même degré qu'un père le ferait. Il est absurde aujourd'hui que pour constituer un témoin, deux femmes doivent valoir un homme.
Le patriarcat est mort aujourd'hui. Le père a non seulement été tué, mais aussi enterré et son oraison funèbre fut des plus émouvantes. C'est la mère aujourd'hui qui tient le monde par les couilles et elle sait exactement ce qu'elle veut en faire. Elle sait se battre pour ses droits et réclamer jouir des mêmes privilèges que son homologue masculin, et, cela va de soi, des mêmes devoirs aussi.
Le 8 mars, le monde célèbrera la fête internationale de la femme. Encore une fête absurde qui nous fait penser que le reste des jours de l'année est consacré à l'homme. « Je crois que plus que de fêter la femme, le monde a besoin de fêter la féminité. Ouverture, écoute, réceptivité, pondération et calme sont des qualités délaissées au profit d'une conception du monde basée sur une compétitivité maladive où l'Ego est seul maître, et où l'on n'entend plus que vacarme et cacophonie », écrit l'écrivain Olfa Youssef sur sa page Facebook aujourd'hui. Je dois avouer que, pour une fois, je suis plutôt d'accord avec elle...


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