Le groupe Connectin Tunis a organisé aujourd'hui, 14 avril 2015, en collaboration avec l'ambassade de Finlande en Tunisie une conférence de presse, au siège de l'UTICA, sur le thème « L'expérience finlandaise dans les domaines de l'éducation et de la santé sous la loupe : opportunités et visions pour la Tunisie ». Sur son volet éducation, l'événement s'est déroulé en présence de l'ambassadrice de la Finlande, Tania Jaskline, de la ministre de la Femme et de la Famille, Samira Merai, de la présidente de Connectin group, Houda Cherif, de la représentante de l'UNICEF en Tunisie, Maria-Luisa Fornara, du directeur de la coopération internationale au ministère de l'Education, Belhassen Thameur et de l'activiste, homme politique et auteur du best seller 100 inventions sociales, Ilkka Taipale. La conférence a commencé par une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat terroriste du Bardo avant que la parole ne soit donnée aux principaux invités de cette conférence. Dans son allocution, Mme Merai s'est arrêté sur quelques indicateurs du rapport élaboré conjointement par l'UNICEF et l'institut national de la statistique (INS), relevant, ainsi, en chiffres, les problèmes de la petite enfance en Tunisie. Mme Cherif a considéré, pour sa part, que la Finlande présente plusieurs points de similitude avec la Tunisie. « Les deux pays ont peu de ressources naturelles et comptent, pour le développement, sur leurs ressources humaines » a-t-elle soutenu. L'ambassadrice de la Finlande a rappelé, quant à elle, que son pays avait financé 8 projets en Tunisie en collaboration avec la société civile, ajoutant que la coopération entre les deux pays sera étendue pour inclure d'autres domaines, à l'instar de l'agriculture et la sécurité. S'exprimant sur le système éducatif finlandais, M. Taipale a indiqué que son pays a de longues traditions en matière d'enseignement. « Cela remonte à très longtemps, au 17e siècle précisément. A cette époque-là on imposait aux gens la condition de savoir lire la Bible pour se marier » a-t-il dit. L'activiste finnois a, par ailleurs, ajouté que ses concitoyens accordent un intérêt particulier aux livres et à la lecture. Ainsi, fait-il savoir que six mille romans ont été édités l'an dernier et que la Finlande compte quatre millions de lecteurs. « Chez nous, le meilleur cadeau qu'on offre, pendant les fêtes religieuses, c'est le livre » a-t-il poursuivi. L'auteur a également indiqué que son gouvernement offre des bourses assez conséquentes aux étudiants pour leur permettre de se consacrer entièrement aux études. En Finlande, ajoute-il, il y aussi un parlement des enfants où se réunissent annuellement 200 enfants.
De son côté, M. Thameur s'est dit conscient des problèmes auxquels fait face le secteur de la petite enfance. « Il y a un problème d'infrastructure écolière en particulier dans les zones rurales. Nous avons alloué un budget pour améliorer la situation dans nombre de ces établissements. Néanmoins, celui-ci est n'est pas suffisant pour couvrir toutes les dépenses et les charges » a-t-il concédé. Et de compléter « D'où nous comptons sur l'aide de la société civile ».
Belhassen Thameur a indiqué, dans le même contexte, qu'un dialogue sociétal sur la question de l'enseignement est en cours et que le système éducatif nécessite une refonte. « Il faudra entreprendre plusieurs réformes simultanément » a-t-il répondu à une question qui lui a été posée. M. Thameur n'a pas manqué de dire qu'il avait apprécié le débat ainsi que la qualité des recommandations et suggestions proposées, affirmant que celles-ci seront soumises au dialogue sociétal.