En réaction à la bande annonce de l'émission de Labess de ce soir du samedi 9 mai 2015 et dans laquelle on voit l'homme d'affaires, Chafik Jerraya accuser l'ancien ministre des Domaines de l'Etat au gouvernement de la troïka, Salim Ben Hamidane, d'avoir fait perdre à l'Etat pas mois d'un milliard de dinars, le ministre concerné, a publié, aujourd'hui, un post sur sa page officielle Facebook. Pour lui, le plus grand danger menaçant la révolution est l'émergence d'un lobby basé sur les finances et les médias et lié organiquement aux mafias de la corruption et des intérêts étroits. « Ils fabriquent une info dans une chambre noire puis ils donnent le feu vert à sa diffusion à travers leurs journaux, leurs sites et leurs radios avant de conclure par une campagne avec des programmes télévisés à forte audience », écrit-il avant d'ajouter que ces lobbies n'ont pas besoin d'acheter des institutions médiatiques entières ou de mobiliser tout leur staff. Ils recourent à des mercenaires de l'information implantés au sein des médias en question où ils mènent des campagnes orchestrées avec la même donne, formulée différemment selon les médias, de façon à conditionner l'opinion publique qui a tendance à les croire ». Pour contrer ces « pratiques », M. Ben Hamidane préconise « de les combattre avec les mêmes armes en mettant en place un lobby qui agit en recourant à la symphonie de la révolution et en créant une salle d'opérations professionnelle pour mettre à nu les corrompus qui financent les médias de la honte afin de les placer, en permanence, dans une position défensive ». L'ancien ministre CPR conclut que « l'affaire ne nécessite donc pas de gros moyens mais juste une volonté collective et un brin d'intelligence et de synchronisation » avant de poser la question : « Quand commencerons-nous, alors ? » Rappelons que l'ancien président des Domaines de l'Etat est évoqué dans l'affaire de racket d'hommes d'affaires où l'animateur Samir El Wafi est l'un des accusés.