«Cet cet état d'urgence nous n'allons pas le respecter et nous allons nous révolter contre lui. Nous allons nous révolter contre cette loi anticonstitutionnelle qu'on ne reconnait pas. Cette loi est celle de 78, celle que Zine Abidine Ben Ali avait appliquée et avait utilisée pour assassiner nos militants du Watad en ratissant les rues» a affirmé le député du Front populaire Mongi Rahoui dans une déclaration à Shems Fm ce vendredi 4 septembre 2015. «Nous avons déjà payé un tribut. Mais si vous avez des prisons ouvrez-les, nous sommes prêts ! Et si vous voulez nous tuer, nos torses sont nus. Nous n'allons riposter à aucune des provocations, qu'elles soient sécuritaires ou autre», a martelé M. Rahoui, s'adressant à Boujemaâ Remili et aux autres qui sont au pouvoir. «Nous sommes prêts à nous sacrifier pour des manifestations pacifiques à grande échelle à travers toute la Tunisie. Nous allons nous unir pour faire tomber cette loi "caricaturale" qui se moque des Tunisiens, réintègre la corruption dans la société et laisse un état perpétuel de pauvreté, de régions marginalisées, de chômage et surtout de corruption», a-t-il expliqué, en ajoutant : «Nous, nous voulons éradiquer la corruption. Lorsqu'on a fait les élections, c'était dans le but d'établir un état démocratique social. Ces gens-là essayent de remettre en place l'ancien régime, avec un retour de la dictature et de l'injustice ainsi que l'usage des forces sécuritaires au profit de mesures antipopulaires».
Mongi Rahoui a tenu à prévenir toutes les directions sécuritaires et toutes les forces sécuritaires que ce combat n'est pas le leur et qu'il n'est pas contre le terrorisme. «Ce combat que nous menons aujourd'hui est contre la corruption. Une guerre entamée par le peuple dans l'achèvement de sa révolution. Nous de notre part, nous ne comptons pas revenir en arrière», a-t-il précisé. «Les agents de sécurité sont les enfants de ce peuple, persécutés comme toute autre catégorie et qui sont victimes des politiques et choix faits par Ben Ali, la Troïka et par la nouvelle coalition au pouvoir, de mauvais augure et pas naturel, et qui veux subtiliser la nourriture de notre peuple, sa dignité et sa liberté», a-t-il argumenté.