Près de vingt personnes, toutes issues du Kram, ont été traduites mardi 26 janvier devant un juge d'instruction près du Tribunal de première instance de Tunis. Tous les individus ont été remis en liberté, sauf deux parmi eux, inculpés après avoir insulté des agents des forces de l'ordre et traduits devant un tribunal cantonal. Quant au reste, le juge a décidé de les interroger ultérieurement et de les libérer en attendant. Ces individus ont avoué devant la police avoir convenu d'incendier un certain nombre de bâtiments publics. Ils ont également avoué avoir brûlé des pneus en pleine rue et en plein couvre-feu. Durant leur interrogatoire, ils ont déclaré qu'ils n'ont fait qu'allumer un feu pour se chauffer la nuit puisqu'ils étaient dehors en train de surveiller leur quartier durant le couvre-feu. Ils ont également déclaré que c'est Imed Deghij qui leur aurait demandé d'organiser des manifestations et d'incendier des bâtiments publics et il les aurait payés pour cela.
Allant dans le détail, ils ont donné l'heure et le lieu lorsque Imed Deghij leur a demandé cela. Le hic, c'est qu'en ce moment précis, Imed Deghij était au Tribunal attendant de comparaitre devant le juge dans un procès. Mardi 26 janvier, Imed Deghij a présenté la preuve qu'il n'était pas au lieu et à l'heure donnée par ses accusateurs et a été relâché par le juge. On rappelle que Imed Deghij a été libéré samedi à condition qu'il se présente au juge d'instruction mardi en état d'arrestation.