La famille Cheriha (Hédi et Mehdi) a cédé 66,36% du capital de la société Maghreb International Tunisie -MIP- à une société libanaise au nom de Yellow Spirit et une société tunisienne au nom de Lawhat, a indiqué le conseil du marché financier dans un communiqué rendu public le mercredi 20 juillet 2016. La cotation de MIP a été suspendue juste ensuite sur la Bourse de Tunis. La société libanaise (S.A) a acheté 38,65% du capital alors que la société tunisienne (SARL) a acquis 27,71% du capital. Aucune indication n'a été donnée par le gendarme de la bourse sur les personnes possédant ces deux sociétés.
Parallèlement, le CMF a décidé de soumettre la société Lawhat Tunisie à une offre publique d'achat obligatoire portant sur le reste du capital de la société MIP, hors du bloc de titres objet de la demande d'acquisition, soit 1 479 970 actions représentant 33,64% du capital de la société. Les caractéristiques de cette OPA seront fixées ultérieurement.
D'après le communiqué du CMF, les acquéreurs ont l'intention de : - Développer les activités de MIP dans l'affichage urbain (panneaux, abribus, centres commerciaux,…) afin d'atteindre la cible (15% à 20% de part du marché), soit environ 10 millions de dinars dans l'affichage urbain (par l'amélioration du niveau de marge d'EBITDA pour atteindre 25 à 30% et ce, par l'accroissement de la capacité du groupe à mieux vendre ses prestations du fait d'investissements et d'innovations à apporter au niveau du groupe). Les acquéreurs entendent également réduire les coûts d'exploitation et ce par la réduction immédiate des salaires des membres de la direction engendrant une économie supérieure à 500 mD et la mise en lace d'une organisation plus efficace. Ils espèrent aussi réduire d'autres frais fixes et réaliser une économie potentielle de 700 mD pour l'année 2016 ainsi que certaines charges financières telles que le recours au factoring, les pénalités sur chèques impayés,…du fait de l'amélioration attendue de la situation financière de l'entreprise) ; Objectif final : atteindre des niveaux standards de charges de gestion de l'ordre de 4% du chiffre d'affaires. Ainsi, selon les acquéreurs du bloc de titres, MIP, en rythme de croisière, serait capable de générer une marge d'EBITDA confortable, et par conséquent une capacité à autofinancer son BFR, ses investissements et à rembourser ses engagements financiers.