S'exprimant ce soir du mardi 15 novembre 2016 sur sa page Facebook, l'ancien président Moncef Marzouki s'est dit « heureux » du verdict prononcé dans l'affaire de l'assassinat de Lotfi Nagdh. « Les avocats des deux parties ont convenu que les conditions d'un procès équitable étaient réunies […] » a-t-il écrit. On rappellera que le Tribunal de première instance de Sousse a prononcé, hier, un non-lieu en faveur des quatre accusés dans l'assassinat de Lotfi Nagdh, dirigeant Nidaa Tounes à Tataouine, lynché lors d'une manifestation des LPR en 2012.
Marzouki prend ouvertement position en faveur des accués et ajoute: « je les félicite tous et plus particulièrement le professeur Saïd Chelbi. J'estime que le verdict rendu hier devra être un début pour rompre avec le climat de tension entre les Tunisiens et mettre un terme au danger des violences politiques ».
Si Moncef Marzouki a cité « le défunt Lotfi Nagdh » dans sa publication, l'autre ancien cadre du CPR, Imed Daïmi, n'a même pas mentionné son nom lorsqu'il s'est exprimé sur « les nouvelles géniales » données hier soir, faisant allusion au verdict. Selon Daïmi, qui a profité de l'occasion pour règler ses comptes politiques, ce procès a permis de « briser le mythe Nidaa Tounes, la plus grande supercherie de l'histoire de la Tunisie », mais aussi de donner une preuve que « la justice est entrée dans une phase d'indépendance, loin des tiraillements politiques et partisans ».
On rappellera que Lotfi Nagdh a été lynché à mort le 18 octobre 2012 devant son bureau, suite à une manifestation hostile contre Nidaa Tounes, à laquelle ont participé des membres d'Ennahdha et du CPR, alors au pouvoir.