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Mohsen Marzouk-Ridha Belhaj : C'est reparti pour un tour !
Publié dans Business News le 06 - 12 - 2016

Les forces politiques tunisiennes se réclamant du progressisme ont, de tout temps, essayé de se rapprocher et de se constituer en front commun. Toutes ses tentatives se sont soldées par un échec cuisant. Dernière tentative en date, celle amorcée par le MPT de Mohsen Marzouk avec l'UPL de Slim Riahi et certains membres du « comité de sauvetage » de Nidaa Tounes.


Une réunion a eu lieu le 5 décembre 2016 entre le secrétaire général du Mouvement du Projet pour la Tunisie (MPT), Mohsen Marzouk, Slim Riahi, président de l'Union patriotique libre (UPL) et certains membres de Nidaa Tounes : Ridha Belhaj, Boujemâa Remili et Faouzi Elloumi. Etait également présent, Mahmoud Baroudi. Selon les services de communication du MPT, cette rencontre a permis d'examiner les possibilités de rencontre entre les forces nationales centristes modernes « afin de faire face à la dispersion actuelle ». A l'issue de cette rencontre, il a été convenu de contacter d'autres personnalités et d'autres courants politiques pour tenir une réunion plus large durant laquelle seraient explorés les éventuels mécanismes de coordination. Les photos de la réunion montrent une entente cordiale entre les protagonistes et de larges sourires entre des personnes qui se faisaient la guerre il n'y a pas si longtemps.

Comme un air de déjà vu souffle sur cette initiative de « rencontre des forces nationales centristes ». Le format avait déjà été éprouvé par Béji Caïd Essebsi qui avait invité les forces progressistes à constituer le « Front du salut » pendant l'été 2013. Une initiative qui avait bien marché à l'époque car on n'a rien inventé de mieux que « l'ennemi commun » pour rapprocher les tendances. Ainsi, il s'agissait à l'époque de sortir Ennahdha et sa troïka du pouvoir à la suite de l'assassinat de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi. L'impératif de changer le pouvoir avait, alors, mis entre parenthèses les égos individuels puisque tout le monde était conscient qu'il fallait s'unir pour exister. Un fois cet objectif accompli, il n'y avait plus de raison pour rester uni et donc, les égos ont repris le dessus et les forces progressistes se sont aussitôt désunies.

En fait, les appels à l'union des forces progressistes ont débuté depuis 2011. Cinq ans et deux élections plus tard, ils n'ont pas été entendus et ne le seront, probablement, jamais. En cause un problème latent d'égo dont souffrent les leaders politiques. En effet, ils préfèrent être les chefs de petits groupes plutôt que de faire partir d'un groupe plus large. Et c'est bien à ce niveau que va se poser un problème fondamental pour cette nouvelle initiative : qui va présider ?

Outre l'UPL qui cherche simplement à exister sur la scène politique tunisienne, les deux pôles, vraisemblablement, de cette nouvelle initiative sont l'aide de Ridha Belhaj à Nidaa Tounes et le MPT, sous la direction de Mohsen Marzouk. Il semble, en effet, logique que le leadership d'une telle initiative revienne à l'un des deux hommes qui étaient côte à côte à Nidaa Tounes. Un tel rapprochement servira premièrement à combler un certain vide au centre de l'échiquier politique tunisien qui souffre terriblement de l'absence d'une opposition crédible. Deuxièmement, ce rapprochement peut servir à isoler et à mettre en faiblesse le Nidaa Tounes de Hafedh Caïd Essebsi. Les partisans, déjà peu nombreux, de Hafedh Caïd Essebsi seront tentés de revenir vers une alliance plus « viable ». A cette entente, Mohsen Marzouk apporte la structure, la communication et ses talents d'orateur. Ridha Belhaj, quant à lui, pourra employer ses réseaux et sa connaissance du sérail pour la faire réussir. Si les problèmes d'égo n'ont pas raison de cette initiative dans l'œuf, elle pourrait constituer un réel changement dans le paysage politique tunisien malgré le lourd passif que portent des personnes comme Slim Riahi, Boujemâa Remili ou encore Khemaïes Ksila.

Depuis la révolution de 2011, les appels et les tentatives à l'union de ce qui est appelé « forces progressistes centristes » se sont soldés, dans la grande majorité, par des échecs. Ce sont plutôt les mouvements de scission qui se sont multipliés. Chacun est convaincu qu'il peut rassembler autour de lui et que son chef est digne d'être celui de tous les Tunisiens. Toutefois, les tests grandeur nature et les élections ont montré, largement, qu'il s'agissait de chimères. Un parti comme Al Joumhouri est incapable de faire des révisions sur sa ligne et sur sa politique surtout quand un des partis au gouvernement aujourd'hui est Afek Tounes, issu d'une scission du Joumhouri, justement.

Les unions, les ententes et les initiatives ont donné des résultats mitigés tout au long de l'histoire politique tunisienne. La plus connue de ces initiatives est celle du 18 octobre 2005 qui avait réuni islamistes et partis de gauche pour contrer l'hégémonie de Ben Ali à l'époque. Une initiative qui est restée dans l'histoire comme un moment important de l'opposition à Ben Ali. Aujourd'hui, une telle alliance est totalement inenvisageable. Même les partis progressistes ont montré leur incapacité à unir leurs efforts. Ils n'y ont été poussés que quand la perspective d'un réel déchirement de la société tunisienne était devenue une possibilité.


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