Une source judiciaire digne de foi a déclaré, mercredi 14 décembre 2016, à Business News que l'enquête sur l'assassinat de Mohamed Brahmi a révélé de nouveaux éléments. Il s'avère que l'oncle maternel de Boubaker El Hakim, présumé assassin de feu Brahmi, avait informé de hauts cadres sécuritaires mais également d'Ennahdha, que son neveu possédait des armes et qu'il planifiait une opération. A savoir que l'oncle en question fait partie du mouvement, selon les éléments de l'enquête.
Selon notre source, les cadres d'Ennahdha ont dit à l'oncle qu'ils le contacteraient mais sans aucun retour. C'est l'un des directeurs généraux du ministère de l'Intérieur qui s'est mis d'accord avec le concerné afin de tendre un piège à Boubaker El Hakim. L'oncle a ainsi informé, en date du 17 juillet 2013, à seulement quelques jours de l'assassinat de Brahmi, que son neveu devait passer à la maison au crépuscule. Une équipe a été ainsi dépêchée à la Cité Ghazela pour effectuer une descente et appréhender El Hakim. Sauf que l'équipe n'avait pas la bonne adresse, et s'est rendue à une autre rue que celle où se trouvait le terroriste, ce qui lui a permis de prendre la fuite. Toujours d'après notre source, l'enquête révèle que de hauts cadres sécuritaires ont donné sciemment une fausse adresse à l'équipe d'intervention.
Actuellement, l'oncle de Boubaker El Hakim, le cadre sécuritaire et un dirigeant d'Ennahdha, cité dans l'affaire, sont entendus dans le cadre de l'enquête du Bureau numéro 12, en charge de l'affaire Brahmi.