« Une initiative sera lancée en octobre pour rassembler la grande gauche » a déclaré ce lundi 25 septembre 2017, l'ancien ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, Abid Briki, lors de la matinale d'Express FM, présentée par Wassim Ben Larbi. Expliquant en quoi consiste cette initiative, M. Briki a indiqué : « Cette initiative découle d‘une réalité politique et ne vise en aucun cas à affaiblir le Front populaire, car je respecte beaucoup ses militants dont j'en fais partie. Avec cette initiative, je vise à rassembler tous ceux qui sont de gauche et qui sont encore loin du Front populaire. Je ne dirigerai pas seul, on sera plusieurs à le faire ! Rassembler la grande gauche est une idée à laquelle avait appelé le défunt Chokri Belaïd ».
Lors de l'émission, l'ancien ministre révèle que d'ores et déjà cette initiative a rassemblé plusieurs personnalités nationales, « il s'agira de discuter de la situation du pays qui ne permet plus d'évoquer des sujets qui divisent. Nous avons besoin de stabilité ». Dans le discours du chef de l'Etat du 13 août 2017, Abid Briki voit « la fin d'une alliance ». Il dit en effet : « Depuis 1956, à chaque fois que le système s'est trouvé dans l'impasse avec les gauchistes, il s'est allié avec les islamistes. Et lorsqu'il s'est trouvé dans l'impasse avec les Islamistes il s'est rapproché des gauchistes. L'histoire nous apprend que chaque réforme économique qui ne délie pas l'étau sur les classes les plus démunies, ne fonctionne pas ! L'expérience actuelle de M. Caïd Essebsi me rappelle celle de Ben Ali. Il s'est ouvert sur tout le monde et a recyclé le vieux régime, résultat : les destouriens se sont mêlés aux autre hommes d'Etats ». Parlant d'Ennahdha, l'ancien ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance relève que le parti Islamiste est aujourd'hui en train de faire des concessions car la situation géopolitique le lui impose, « il y est obligé ».
« Je ne suis pas contre le travail fait avec le Fonds monétaire international » a dit M. Briki évoquant l'endettement. Il a néanmoins préconisé plus de contrôle interne concernant le payement des taxes et sur les personnes endettées auprès de la Douane et autres institutions publiques, tout en appliquant une utilisation efficace des terrains que l'Etat est en train de reprendre. Par rapport aux élections municipales à venir M. Briki dit s'attendre à une alliance entre les deux partis au pouvoir.