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Tunisie - Propagation de maladies : l'heure est à la prévention
Publié dans Business News le 07 - 10 - 2018

Virus du Nil occidental, vache folle, leishmaniose, hépatite A… Les conditions atmosphériques actuelles en Tunisie, combinées à une situation sanitaire inquiétante, sont propices à la propagation de maladies. Est-il opportun de parler d'épidémies ? Le ministère de la Santé préfère ne pas tirer la sonnette d'alarme et adopter un discours rassurant en préférant insistant sur la prévention.

Le gouvernorat de Nabeul a subi, le 22 septembre, des inondations figeant toute la région et réalisant d'importants dégâts aussi bien humains que matériels. Naziha Borsali Falfoul, la directrice générale de la Santé, a affirmé que les eaux stagnantes pourraient contribuer à la propagation de maladies virales graves, dont certaines pourraient être mortelles.
Sans vouloir adopter un discours alarmiste, Naziha Borsali insiste sur l'importance de la prévention recommandant aux habitants des régions sinistrées à Nabeul et ses environs de prendre des mesures sanitaires préventives relatives à l'eau, la nourriture et à l'environnement pour éviter tout risque sanitaire. Ainsi, des instructions claires ont été données recommandant d'éviter l'usage des eaux de puits, de bouillir l'eau avant son utilisation et de vider et nettoyer les sources d'eau stagnantes. Depuis les inondations, les services d'hygiène du ministère de la Santé ont commencé l'évacuation des eaux sales qui ont envahi Nabeul mais certains endroits demeurent encore à l'état aujourd'hui.

Si la situation dans la ville de Nabeul inquiète, d'autres régions de la Tunisie sont également concernées par la propagation des virus. A Sousse et à Sfax, deux personnes sont décédées suite à une contamination par le virus du Nil Occidental. A l'heure actuelle, et selon le département de la Santé, 110 cas suspects ont été jusqu'à présent enregistrés dans différents régions dont Sfax, Sousse et Gabès. Seulement 13 de ces cas sont probables et 3 parmi eux officiellement confirmés. Là encore, Noura Borsali Falfoul se veut rassurante affirmant que « seulement 10% des enregistrés comme très graves et peuvent amener au décès de la personne». Elle explique ainsi qu'environ 75% des cas atteints du virus ne sont pas du tout affectés, que 20% présentent des symptômes de grippe passagère de quelques jours et que seulement des cas très rares de 1% sont atteints de méningite. Aussi, la directrice générale de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya a insisté sur le fait que « le virus du Nil occidental n'est pas contagieux et ne se transmet pas d'un sujet sain à un autre contaminé».
Mais quelle est l'origine de cette maladie qui fait son apparition en Tunisie pour la 4ème fois dans son histoire? Là encore, les inondations sont à pointer du doigt. Nissaf Ben Alaya explique que les grandes quantités de pluies suivies par une forte vague de chaleur coïncidant avec le passage des oiseaux migrants sont derrière cette épidémie.
De son côté, le ministre de l'Environnement et des Affaires locales tient le même discours. Riadh Mouakher, a affirmé sur Shems FM, que le virus du Nil occidental a atteint la Tunisie via les oiseaux migrants qui ont été piqués par les moustiques portant le virus. Ceci ne serait pas spécifique à la Tunisie, explique-t-il, affirmant qu'en Europe, le nombre de personnes atteintes par ce virus s'est multiplié par quatre et ce, en raison de la quantité importante de pluies enregistrées pendant les mois d'août et de septembre qui a engendré la stagnation d'une grande quantité d'eau.
Mais même si le ministre affirme clairement que cette épidémie « n'a absolument rien à avoir avec la situation environnementale du pays », la situation sanitaire alarmante dans le pays n'est pas tout à fait sans danger.

A partir de cette rentrée scolaire de l'année 2018/2019, le vaccin contre l'hépatite A sera intégré, à au profit des élèves de la première année de l'enseignement de base, a annoncé le ministre de la Santé, Imed Hammami qui a precisé que ce vaccin sera obligatoire et touchera tous les élèves en cas de dépistage de cette épidémie dans la classe.
Certaines regions de la Tunisie, sont sévèrement touchées par le virus de l'hépatite A et des campagnes sont régulièrement mises en place pour sensibiliser les citoyens. L'année dernière, à Kasserine, un jeune écolier de 6 ans a succombé des suites d'une hépatite A. A Sidi Bouzid, deux écolières de 9 et 7 ans sont également décédées à cause du virus entre 2017 et 2018.

Concernant la maladie de la vache folle, la directrice générale de la Santé a confirmé, le 2 octobre 2018, le décès d'une femme ayant contracté le virus. Nabiha Borsali Faloul a annoncé qu'il s'agit d'une femme dont l'état de santé est très fragile précisant qu'aucun autre cas n'a été relevé en Tunisie mais que les investigations sont en cours pour définir la provenance de cet agent pathogène. Le ministère de l'Agriculture a, de son côté nié l'existence de cas de vache folle dans le cheptel tunisien précisant que « cette maladie peut être héréditaire et que la contamination ne provient pas forcement des vaches malades ».
Idem pour les cas de la Leishmaniose. Le ministre de la Santé, Imed Hammami, a affirmé qu'il n'y avait pas lieu de s'alarmer face aux cas enregistrés à Kairouan et de Sidi Bouzid étant donné qu'il ne s'agit pas d'une maladie nouvelle mais que des Tunisiens la contractent chaque année.

Si tous les départements s'accordent pour dire que à l'heure est à la prévention et à la sensibilisation, tous pointent du doigt un sérieux problème sanitaire dans le pays. « Le problème est toujours la saleté et l'hygiène. Le gouvernement a un rôle à jouer mais aussi le citoyen et les municipalités », a déclaré le ministre de la Santé qui préfère ne pas tirer la sonnette d'alarme, encore…


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