Le dirigeant du mouvement Ennahdha et le président du bloc parlementaire du parti, Noureddine Bhiri, est revenu, ce lundi 8 octobre 2018 sur le scandale de l'appareil sécuritaire secret d'Ennahdha Dans une interview accordée dans l'émission Midi Show sur Mosaïque Fm, il a expliqué à Boubaker Ben Akecha que le Front populaire fait une opération de détournement : «Au lieu de trouver une solution aux problèmes du pays, il nous a créé une nouvelle. Ceci s'appelle dans la loi "un détournement" et c'est un crime qu'il commet». Et d'ajouter que «les appareils secrets ne sont pas prouvés par de simples déclarations, mêmes celles de leaders comme Moncef Ben Salem», démentant de ce fait les déclarations du défunt dans un livre qu'il avait édité au Kuweit et par la même occasion les enregistrements fuités par le Front Populaire.
«Alors que les gens ont été torturés, jusqu'à la mort pour certains, ceux qui les interrogeaient n'ont pas réussi à prouver l'existence d'un appareil secret. En 1987, l'affaire contre les sécuritaires et militaires qui ont été déférés devant la justice pour tentative de coup d'Etat a été classée. Ils ont été juste chassés de leurs postes, certains ont bénéficiés de l'amnistie générale. Si Ben Ali avait trouvé un appareil secret du mouvement Ennahdha dans la sécurité et l'armée, il les aurait libérés. Ben Ali leur a rendu justice et après plus de trente ans, on vient parler d'un appareil sécuritaire secret d'Ennahdha. Arrêtez cette injustice envers une élite de notre armé et nos sécuritaires, qui ont payé le prix de l'installation du nouveau régime et peut-être parce qu'ils n'y ont pas adhéré», a-t-il martelé.