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Arrêter ce délire sur l'économie informelle
Publié dans Business News le 29 - 11 - 2018

Il faut réellement mettre fin à cette spéculation concernant l'ampleur de l'économie informelle dans le pays. Chacun y va avec son estimation jusqu'à ce qu'on arrive à un chiffre faramineux qui dépasse l'entendement, au vrai sens du terme, à savoir que le poids de cette économie dépasserait l'équivalent de 50% du PIB. Et comme si de rien n'était, de plus en plus de nos hommes politiques, certains soi-disant experts économiques et mêmes des responsables de représentations d'employeurs, a fortiori syndicaux, ont fait une telle estimation. Il convient de savoir raison garder vis-à-vis d'une telle aberration. Oui, une aberration. Il faut arrêter ce délire.

A-t-on vraiment conscience de l'ordre de grandeur que représente 50% du PIB, c'est-à-dire la moitié du volume des richesses créées par le pays durant une année, l'équivalent de près de 50 milliards de dinars. Ainsi, nos superficies agricoles produiraient 50% de plus que ce qui est comptabilisé officiellement. Qu'il existerait 50% d'entreprises industrielles de plus que ce qui est recensé. Qu'il existerait 50% de plus de commerce, d'hôtels, de restaurants, de cliniques et d'hôpitaux, etc. Mais, mon dieu, cela se verrait. A moins que le secteur informel fasse preuve d'un niveau de productivité tel qu'il serait préférable pour tous les opérateurs économiques du secteur formel de basculer dans l'informel. Ce qui, à l'évidence, est une absurdité économique.

Soyons sérieux. Il n'est nullement question ici de nier l'existence d'une économie souterraine dans le pays, disons plutôt d'une économie parallèle. Une donnée qui le prouve amplement est la masse de monnaies et de billets en circulation dans le pays ; la monnaie fiduciaire dans le jargon des économistes. Selon les statistiques de la Banque centrale de Tunisie (BCT), elle a plus que doublé depuis 2010, passant de 5,4 milliards de dinars en septembre 2010 à plus de 11,7 milliards de dinars au même mois de l'année 2018. Et encore, car, au mois d'août 2018, la masse de monnaie et de billets en circulation dépassait les 12 milliards de dinars. Un recul dont l'interface se situe au niveau de l'augmentation du stock d'avoirs en devises. Cependant, tout cela ne peut corroborer le fait que le poids de l'économie parallèle équivaudrait plus de 50% du PIB.

A la rigueur, un taux de 30% serait plus sage. Mais à la condition qu'on élargit le spectre d'analyse en passant de l'économie parallèle à l'économie informelle. Les deux notions étant sémantiquement différentes. La première est logiquement insaisissable, au mieux difficilement mesurable, tandis que la deuxième est, un tant soit peu, quantifiable compte tenu d'une norme communément admise dans le milieu économique selon laquelle toute entreprise de moins de 6 salariés fait partie du secteur informel. Du couturier patenté, au menuisier en passant par le cafetier et autre gargotier et plus généralement de ces petits métiers dont regorge l'économie du pays, mais aussi de tous ces professions dites non commerciales qui emploient secrétaires ou assistantes, de tous ces détenteurs de patente, majoritairement assujettis au régime fiscal forfaitaire, qui ne déclarent pas tous leurs employés et/ou sous-déclarent leurs activités. La plus crédible des études visant à évaluer le poids du secteur informel en croisant les données de la comptabilité nationale avec celles du Répertoire national des entreprises de l'Institut national de la statistique a abouti à une estimation du poids du secteur informel équivalent à 24% du PIB en 2015.

De ce point de vue, il est clair qu'on est en présence d'un réservoir de valeur ajoutée que l'INS gagnerait à cerner et à mesurer sans qu'on le lui ordonne expressément, donnant certainement par là un meilleur gage d'indépendance. En tout cas, une telle entreprise ne serait pas sans conséquence dans la mesure où elle pourrait révéler une sous-évaluation du PIB. Auquel cas, tous les ratios ayant un lien avec le PIB seraient à réviser: taux de déficit budgétaire, taux de déficit des paiements courants, taux d'endettement, vitesse de circulation de la monnaie, taux d'exportation, taux d'importation… tous les calculs de quotients dont le numérateur ou le dénominateur serait le PIB seraient modifiés dans un sens qui signifierait que la santé économique du pays n'est pas si grave qu'on pouvait le penser. Mais gardons-nous là aussi d'un quelconque optimisme. Et si la situation ne serait pas si grave. Elle est bel et bien mauvaise. Très mauvaise.


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