Les participants au 21e symposium international du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) sur le thème «Quel système économique mondial pour garantir la stabilité et le développement dans le monde?», ont appelé à l'adoption du discours du Président Zine El Abidine Ben Ali en tant que programme international d'action pour faire face aux impacts de la crise financière internationale et éviter la récidive. lors de la séance d'ouverture, présidée par M.Abdallah Kallel, membre du bureau politique du RCD et président de la hambre des Conseillers, et consacrée à l'étude des «origines de la crise et les mécanismes propres à en éviter la récidive», les participants ont proposé, d'adopter le discours en tant que document de référence lors de l'élaboration du rapport final du symposium et de présenter les deux documents au G20 (regroupant les pays les plus développés au monde), pour faire entendre la voix des pays en développement. Les invités du RCD, représentants des partis, des organisations de plusieurs pays frères et amis, ont indiqué que la crise «qui a ébranlé les bases de l'économie mondiale», a mis la lumière sur la nécessité de réformer l'action internationale dans l'objectif de garantir un seuil minimum de justice et d'équité entre les pays en développement et les pays les plus développés. Ils ont mis l'accent sur l'importance de mettre les bases d'une nouvelle économie mondiale qui donne la priorité au volet humain lors de l'élaboration des projets et la distribution des aides. M.Didier Reynders, vice-Premier ministre et ministre belge des Finances, a, pour sa part, souligné que les institutions financières internationales sont appelées, désormais, à être rigoureuses en ce qui concerne la gestion des risques, à protéger les épargnants à travers l'institution de nouvelles mesures adaptées, à «internationaliser le contrôle» et à respecter, plus que jamais, les règles de Bale II. Des décisions importantes seraient nécessaires à prendre au niveau des institutions financières internationales pour évaluer leur capacité à faire face aux chocs et aux crises, a-t-il dit, précisant que le Fonds Monétaire International (FMI) doit jouer un rôle important dans l'édification d'un modèle financier compatible et capable d'aider ces institutions à faire face aux éventuels chocs. La communauté internationale doit aussi tirer les leçons de cette crise, estime-t-il, ajoutant que cette communauté doit «être très ambitieuse» en ce qui concerne l'anticipation des risques et la lutte contre les impacts du changement climatique. Les économies du monde sont appelées à inventer l'équilibre souhaité et à prendre des risques «collectifs et individuels», pour réaliser cet objectif, a-t-il dit, estimant que les sociétés qui ne prennent pas des risques n'avancent pas. M.Reynders est revenu sur les causes du déclenchement de la crise financière internationale, laquelle a crée un climat de manque de confiance entre les acteurs économiques eux-mêmes et a engendré une crise économique et sociale. Au cours de on intervention, M.Taoufik Baccar, membre du comité central du RCD et gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a rappelé que le Chef de l'Etat a appelé à repenser le rôle du FMI dans le traitement des problèmes financiers et monétaires mondiaux et préconisé l'élaboration d'un code de conduite, sous forme d'une convention internationale, engagement, sous l'égide des Nations-Unies, toutes les instances de contrôle, en vue d'encadrer les méthodes de travail du système financier et les instruments financiers qu'il utilise, et d'instaurer des «normes plus rigoureuses» garantissant «l'adéquation entre les engagements des institutions financières et leurs fonds propres». M.Baccar a passé en revue les mesures prise par la Tunisie afin de confronter les effets de la crise financière internationale. Ces mesures ont permis d'atténuer l'impact de la crise sur l'économie tunisienne qui a réussi à maintenir une croissance positive et à conserver ses équilibres tant internes qu'externes. Il a observé que la Tunisie a également réussi, contrairement à plusieurs pays émergents et même industrialisés, à préserver sa notation souveraine attribuée par les principales agences de notation et à améliorer son classement, auprès de plusieurs organismes internationaux, tels que le «Forum de Davos» et «Doing Business», en matière de compétitivité, de gestion des finances publiques et d'utilisation des nouvelles technologies. La démarche tunisienne s'est toujours distinguée par sa gradualité et l'attachement à mettre l'économie au service de l'amélioration du niveau de vie, tout en s'employant à assurer la conciliation entre les dimensions économique et sociale, adoptant les politiques monétaire et de taux de change appropriées et en veillant à ce que le secteur bancaire soit d'abord et avant tout au service du développement, à l'abri de la spéculation et de la recherche du gain rapide. M.Baccar a souligné que la vision exhaustive en matière de gestion des problèmes de développement préconisée par le Président Ben Ali dans son nouveau programme pour le quinquennat 2009-2014 «Ensemble relevons les défis», et qui prend en compte les effets et les enseignements de la crise mondiale et propose les mesures et politiques propres à assurer le retour à un rythme de croissance élevé, capable de générer des emplois, d'assurer une augmentation importante du revenu par tête, tout en permettant de gagner l'enjeu de l'innovation technologique, de l'économie du savoir et du développement ami de l'environnement.