Le 11ème plan de développement (2007/2011) consacre une enveloppe globale de l'ordre de 135 MD pour l'aménagement de six nouvelles zones touristiques dont 94,2 MD seront entièrement consacrés au tourisme balnéaire. Ce qui témoigne de ce segment du tourisme, qui demeurera la colonne vertébrale du secteur. Pour ce qui est du tourisme thermal, écologique et saharien, le 11èùe plan consacrera respectivement, 32,6 MD, 6,4 MD 1,5 MD. Les touristes sont de plus en plus à la recherche des courts séjours, dans des destinations où l'offre est diversifiée. Une diversification qui ne se limite pas aux seuls produits et offres mais aussi, à l'hébergement. A ce titre, et au regard de la modification de la demande internationale du tourisme, l'hôtellerie classique n'est plus d'actualité. Une adaptation du secteur du tourisme tunisien, aux nouvelles exigences, tendances et demandes du tourisme mondial s'impose notamment en matière de nouveaux modes d'hébergement où la tendance est orientée vers les « apparts hôtels », le « tourisme résidentiel », … Professionnels et administration du tourisme, qu travaillent dans une parfaite harmonie et une collaboration étroite, en sont parfaitement conscients. Aussi, au cours du 11ème plan de développement (2007/2011), une enveloppe de 135 millions dinars sera réservée à l'aménagement de nouvelles stations touristiques plus adaptée aux nouvelles tendances du tourisme international. Au programme, six nouvelles zones seraient aménagées offrant une capacité globale de 73 milles lits supplémentaires. En tout état de cause, le tourisme tunisien n'a de choix que l'adaptation face à une concurrence acharnée avec notamment l'apparition de nouvelles destinations touristiques. Et, le tourisme tunisien fait de son mieux pour d'une part améliorer la qualité des prestations et d'autre part, réussir à répondre aux nouvelles tendances. Aussi, après avoir procédé à la une diversification de son offre, qui ne se limite plus à l'unique binôme « plage&soleil », le tourisme national s'est enrichit de nouvelles niches de produits, à l'instar du tourisme écologique (une dizaine de gîtes ruraux en exploitation), du tourisme golfique, de bien être et de santé, du tourisme saharien… Néanmoins, en dépit d'une large diversification, le tourisme balnéaire demeure la colonne vertébrale du secteur. D'ailleurs, ce créneau fournit, à lui seul, 90% des recettes en devises du pays. Et au regard des prévisions de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), ce créneau n'est pas prêt de perdre de la vitesse ni à céder sa place à un autre produit. En effet, le tourisme balnéaire constituera, 80% de la demande mondiale du tourisme, à l'horizon 2016, d'où le renforcement de zone touristiques balnéaires en Tunisie, qui dispose de 1300 Km de côte. Car, de toute évidence, la diversification des produits à elle seule, est incapable d'augmenter le flux touristique vers la destination. Pour l'administration de tutelle, il est évident que l'adaptation aux mutations et aux tendances émergentes de la demande internationale, passe, entre autres par la mise en place de nouveaux modes d'hébergement. Partant, par l'aménagement de six nouvelles zones touristiques, dans le cadre du 11ème plan de développement, la Tunisie veut s'offrir les moyens de renforcer la compétitivité du tourisme. Des nouvelles zones qui devraient, au moins en théorie, être différentes de ce qui existe aujourd'hui. Faut-il rappeler que l'hôtellerie classique aurait du mal à trouver sa place, dans les années à venir ? D'où l'impératif de réflexion commune entre professionnels et administration, afin que les nouvelles zones touristiques puissent répondre au mieux, aux attentes de la clientèle internationale. Une clientèle à la recherche, essentiellement, d'évasion, de découverte et de plus de liberté que l'hôtellerie classique ne peut offrir. Car, en général, cette forme d'hôtellerie fait tout pour garder le touriste au sein de l'hôtel. Or, la tendance aujourd'hui, est en faveur de résidences, des apparts-hôtels, des hôtels de charme mais aussi, des centres de loisirs et d'animation afin que les touristes ne s'ennuient pas en optant pour la Tunisie, en tant que destination de vacances. Croisons les doigts pour que les investisseurs qui choisiront l'une des six nouvelles zones touristiques prennent en considération l'adaptation aux nouvelles tendances et n'opteraient pas pour l'hôtellerie classique, peut-être plus facile à réaliser, mais dont la commercialisation serait, plus tard difficile. Et, de rappeler aux professionnels que le prochain défi à relever, dans les années à venir serait, cela va sen dire, la diversification des modes et des types d'hébergement. L'administration de tutelle a tenté de respecter l'équilibre régional dans l'aménagement des nouvelles zones touristiques. Aussi, plusieurs gouvernorats de la république seraient-ils concernés dont Mahdia, Sfax, Médenine et Béja. Dans ce contexte, l'offre nationale et la capacité d'hébergement seront renforcées par une nouvelle zone touristique à Kerkennah (« Foul Enkhal »). Etendue sur une superficie de 90 hectares, la zone prévoit entre autres, 4 unités de résidence, d'une capacité de 3000 lits et 4 unités de loisirs. Une zone qui sera dédiée exclusivement au tourisme écologique. La capacité sera également, renforcée dans le gouvernorat de Mahdia, grâce à l'aménagement d'une nouvelle station touristique, à El Ghedhabna. Celle-ci s'étendra sur une superficie de 930 Hectares, et offrira une capacité de 27 milles lits. La station sera composée d'unités hôtelières, d'un terrain de golf et d'un port de plaisance. Actuellement, le Périmètre d'Intervention Foncières (PIF) a été effectué pour 580 Hectares et les études techniques sont en cours e réalisation. Les autres nouvelles zones sont prévues dans l'Ile de Djerba (Lella Hadhria, sur 229 Hac), notamment, avec une capacité de 6500 lits, avec en prime un nouveau parcours de golf, l'aménagement du lac ainsi que d'un port de plaisance. Mais encore, Sousse, la perle du Sahel sera enrichit par la zone touristique « Salloum », dans les environs de Bouficha. Celle-ci offrirait une capacité de 25 milles lits. Tunis ne sera pas en reste. La région de Cap Gammarth, dans la banlieue nord verrait l'aménagement d'un complexe résidentiel, touristique et sportif, érigé sur une superficie de 68 hectares et offrant une capacité de 6000 lits. Par contre, du côté de Korbous, on a programmé l'aménagement d'une nouvelle station, baptisée « Grand Korbous », d'une capacité de 6000 lits. Une zone destinée au tourisme thermal et de santé. Pour le moment, le projet est en cours de réalisation sur un terrain de 245 hectares. Enfin, le tourisme saharien sera concerné par une nouvelle station touristique d'une capacité de 1550 lits, dans le gouverneront de Tataouine, et qui s'étendra sur une superficie de 29 hectares.