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La modernisation, un processus long et complexe
Journée de l'industrialisation de l'Afrique
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 12 - 2010

En dépit de la crise économique qui a perturbé significativement toutes les économies, le continent africain a enregistré une dynamique de croissance soutenue dépassant les 5%, durant plus d'une décennie. Toutefois, bien qu'il soit encourageant, ce résultat ne peut aucunement être considéré comme une performance et ne reflète pas le potentiel réel du continent, surtout si l'on prend en considération la timidité de certaines activités.
En effet, la contribution de l'industrie manufacturière dans le PIB africain a stagné autour de 10% et elle a participé timidement, à raison de 1%, dans la valeur ajoutée mondiale. Cette timidité du tissu industriel africain a justifié clairement le besoin d'une profonde réflexion de cette question, afin d'identifier les moyens appropriés à la relance de l'activité industrielle et sa modernisation.
Dans une étude présentée tout récemment à l'occasion de la Journée de l'industrialisation de l'Afrique, Mme Neila Amara, expert de l'Organisation des Nations unies pour le développement de l'industrie, reconnaît que, sur le plan micro-économique, les entreprises africaines souffrent d'un manque de compétitivité de l'ordre de 20% par rapport à la moyenne mondiale. Ce retard de compétitivité est expliqué en large partie par les coûts exorbitants des facteurs de production, voire l'indisponibilité de certains. D'ailleurs, la majorité des entreprises africaines compétitives se basent sur des avantages comparatifs statiques disponibles, notamment les ressources naturelles du continent, et non sur le savoir et la technologie. Cela explique clairement ce besoin grandissant en ressources humaines qualifiées et particulièrement en expertises pointues.
L'on estime, en effet, que les dispositifs de formation au niveau du continent africain ne disposent pas des structures et des moyens nécessaires pour prétendre réellement à la valorisation de ce potentiel humain pour alimenter par la suite le marché du travail en compétences et profils recherchés.
D'un autre côté, l'on estime que faute d'une assise financière solide, les opérateurs économiques africains, pour financer leurs exploitations, se trouvent pénalisés par des taux d'intérêt dépassant 7 points, ceux appliqués à d'autres régions du monde. Cela est de nature à gonfler leurs coûts de production et sanctionner la compétitivité des produits africains, même sur les marchés domestiques.
En plus de ces questions de qualification et de financement , les systèmes productifs souffrent de plusieurs facteurs défavorables, et qui se retrouvent parfois exogènes.
En effet, selon l'étude, on relève qu' un gaspillage de 13% des temps de travail est dû aux coupures d'électricité.
Cette question est d'autant plus grave que l'efficacité de ces systèmes de production risque de se retrouver fortement remise en cause.
D'un autre côté, on pense que la fiscalité et les taux appliqués handicapent sérieusement les entreprises africaines et freinent nettement leurs activités.
Une exigence d'harmonisation des politiques et des réglementations
Les mutations économiques récentes ont mis en exergue trois blocs économiques : un bloc asiatique, un bloc américain (Nord et Sud) et un bloc euro-med-africain. Dans ce dernier bloc, sur le plan macro-économique, on relève que la mise à niveau de l'industrie africaine ne peut s'envisager que dans une logique de partenariat globale entre les différents acteurs. A cet égard, le Maghreb et, notamment, la Tunisie peuvent jouer un rôle capital. D'ailleurs, par leur connaissance accrue des marchés africains, les opérateurs maghrébins seront en mesure de dénicher les meilleures opportunités, et par la suite inviter les opérateurs européens à des partenariats ciblés et sélectifs. A ce propos, les experts estiment que les opérateurs tunisiens et marocains sont appelés à développer des synergies, en conjuguant leurs expertises et leurs efforts, afin de mener à bien leur rôle de trait d'union entre le Nord et le Sud.
Réservoir du monde, l'Afrique manque de moyens humains, financiers, technologiques pour assurer un développement soutenu de son tissu industriel. Dans ce cadre, une approche qui sera basée sur le partenariat commercial intra-africain permettra de renforcer les échanges entre les pays du continent et lutter, ainsi, contre une concurrence asiatique de plus en plus agressive.
Egalement, l'on pense que pour une intégration réussie, les pays de l'Afrique doivent, avant tout, harmoniser leurs législations en matière douanière, fiscale, commerciale… afin de créer un espace économique propice pour des entreprises compétitives.
Les pays africains seront, également, appelés à investir massivement dans les infrastructures routières, portuaires, ainsi que de télécommunications pour assurer une meilleure connexion des sites de production et des marchés, afin de favoriser les échanges intra-africains. Le secteur financier, de son côté, est dans l'obligation de se réformer. D'ailleurs, la mise à niveau de cet handicap structurel passera par le développement d'une infrastructure financière de base, à savoir les banques, les sociétés de leasing et la Bourse. Ces structures accompagneront les entreprises dans tous les stades de développement.
Mme Monica Carco, représentante de l'Organisation des Nations unies pour le développement de l'industrie (Onudi), a déclaré dans son allocution à la Journée de l'industrialisation de l'Afrique, que le processus d'industrialisation de l'Afrique requiert une mobilisation judicieuse et une allocation rationnelle des ressources financières et de diverses ressources non financières aux secteurs productifs. Il convient de rappeler que l'Afrique est la région du monde qui a bénéficié le plus des fonds de l'Onudi. Pour garantir l'efficacité des fonds et des programmes de développement, les acteurs prioritaires du processus de l'industrialisation de l'Afrique, à savoir les Etats, les communautés économiques régionales et la commission de l'Union africaine, sont tenus d'examiner la stratégie de mise en œuvre du plan d'action pour un développement industriel accéléré de l'Afrique et d'établir des listes d'actions prioritaires.


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