Une source militaire au poste frontalier de Ras Jedir a affirmé mardi à la correspondante de la TAP que les rumeurs qui circulent au sujet de la fermeture de la frontière tuniso-libyenne sont non fondées. Des milliers de ressortissants continuent d'affluer, mardi, au point de passage de Ras Jedir fuyant la Libye après la détérioration des conditions sécuritaires dans ce pays. Un responsable des comités de protection de la révolution à Ras Jedir a indiqué que l'arrivée des ressortissants se poursuit au même rythme et que depuis dimanche 27 février, plus de 70 mille personnes de différentes nationalités, dont des égyptiens, ont franchi la frontière tuniso-libyenne. Malgré les efforts déployés par les organisations nationales, les structures publiques, les composantes de la société civile, les comités de protection de la révolution, les volontaires et les organisations internationales, la situation demeure inquiétante et pourrait provoquer une crise si des ponts aériens et maritimes ne sont pas instaurés pour rapatrier d'urgence les Egyptiens, constate la correspondante de la TAP. Au nombre de 100 mille, les égyptiens se trouvent bloqués à la frontière tunisienne en raison des difficultés rencontrées par les autorités égyptiennes pour rapatrier ses ressortissants à cause de la conjoncture actuelle que connaît l'Egypte. Pour sa part, la Tunisie ne peut pas les accueillir plus longtemps en raison de l'instabilité de la situation dans le pays.