Un moment solennel teinté de magie, dans la magnifique et somptueuse, place d'El Moussala à Kairouan, qui aura retrouvé sa jeunesse, l'espace de la représentation « Kairouan, l'éternelle », vient donner le ton au démarrage des festivités de la célébration de « Kairouan, capitale de la culture islamique 2009 ». A tout seigneur tout honneur et c'est dans un silence religieux que jaillit une lumière, qui donne envie de rêver. Un rêve-réalité qui a transporté les hôtes de Kairouan, dans la splendeur rythmée, des notes musicales et des silhouettes vêtues de costumes d'époque, dans un voyage vers des paysages intérieurs à la fois et hors du temps. Sur une note réjouissante, l'ambiance festive créée dans la ville de Kairouan a été annoncée ce soir par le grand spectacle « Son et lumière », retraçant Kairouan, à la fois, à son âge d'or, et Kairouan d'aujourd'hui. La levée du rideau du spectacle « Kairouan, l'éternelle » a été donné ce soir, en présence du ministre de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine, M Abderraouf El Basti, accompagné de M. Abdelaziz Touijri, directeur général de l'ISESCO. En plus du gotha du monde de la culture, comédiens, scénaristes, animateurs et producteurs qui ont fait spécialement le déplacement à Kairouan, plusieurs éminences et personnalités tunisiennes et étrangères ont rehaussé de leur présence l'évènement, apportant le témoignage que cette capitale islamique méritait bien cette marque de respect. De quoi focaliser le halo des projecteurs des nombreuses chaînes de télévision étrangères et nationales dont Tunisie 7, qui en a assuré la transmission en direct. Paré de toute sa beauté, l'espace Moussala, jouxtant la grande mosquée Okba Ibn Nafaa, est devenu, 60 minutes durant, un lieu phare de rencontres à la croisée d'une ville aux mille et une nuit. Etant un genre scénique ultra-moderne, le spectacle son et lumière est une représentation nocturne, habituellement présentée en plein air dans un lieu historique et symbolique à la fois. Pour Kairouan, ce soir, le spectacle, le premier de son genre en Tunisie, organisé avec l'appui d'une société française spécialisée « GL Events », a été donné derrière le minaret de la grande mosquée Okba, le plus ancien et le plus prestigieux monument islamique de Tunisie et du Maghreb. Dans ce lieu historique, s'est mêlée la composition d'images géantes aux jeux de lumière féeriques et aux projections à effets d'éclairage spéciaux. Le tout synchronisé dans une grande fresque historique et vivante de Kairouan. Une fresque, racontée par six tableaux, élaborés sur une recherche commune de l'histoire, et conçue par Mourad Sakli, d'après un texte de Ali Louati, sur une mise en scène d'Ilyès Baccar. Aux sons de versets coraniques, le public, plongé au cœur d'une féerie d'édifices virtuels, a été transporté par une riche mosaïque de mots, de musique, de poèmes et de récits qui résument l'histoire, l'âme, l'esprit et le cœur d'une ville, spirituelle, magique, et poétique. Chaque tableau, propre dans sa conception, et dans son expression, a apporté sa contribution, pour un thème unique: la rencontre avec l'éternelle Kairouan. Devant une assistance cosmopolite, une cinquantaine d'artistes ont eux aussi, participé à cette performance artistique en révélant la meilleure de leurs aspirations communes: faire de Kairouan, ce soir, la reine des lieux temporels et spirituels. Dans un mélange virevoltant, la chanson traversant les époques et les âges « ya laylou essabbou » d'après le poème du kairouanais El Houssari, interprété par Dorsaf Hamdani, a éveillé des souvenirs jalousement conservés et agréablement revisités dans un show contemporain, aux consonances lointaines. Et comment ne s'opère pas l'alchimie quand foisonnent les images et se confondent les couleurs musicales qui renvoient à des époques qui transcendent temps et identité?. En grande soirée d'ouverture, les kairouanais et leurs hôtes, d'ici et d'ailleurs, étaient au rendez-vous avec cette odyssée scénique où le mariage des rythmes, en synergie avec l'imploration de Dieu, par la voix du muezzin, s'est fait dans une atmosphère de communion où les illustres invités ont sans exception fait leur dévotion à Kairouan, l'éternelle, la singulière. Populaire, participatif, régional, national, arabe, islamique et international, c'est ainsi que l'évènement a été vécu ce soir pour débuter les festivités de Kairouan, capitale de la culture islamique 2009. Quoi de mieux pour clore cette soirée qu'un vœu de pérennité. Pour plus de renseignements, veuillez visiter ce site :