Rien ne nous sépare de la saison estivale ! La vacuité préoccupe le présent et se propage vers le futur ! La saison touristique est déjà abîmée. Les diagnostics sont alarmistes et aucun indice n'est qualifié de rassurant. Les initiatives et les actions locales pour sauver le secteur et rétablir la confiance étaient minimes! Bref, carence totale de la communication pour le tourisme interne. Fort de sa dépendance du touriste étranger, le secteur n'a pas réussi à trouver son souffle. Malgré plusieurs tentatives, la Tunisie n'est pas arrivée à relancer le secteur. Depuis toujours, la Tunisie a compté sur le touriste étranger. Le Tunisien jouit pourtant, d'un poids puissant et stratégique pour le pays. Sa forte capacité à irriguer la sphère économique, ne peut être, pour une raison ou une autre, négligée. A ce sujet, une polémique est survenue, jeudi 02 juin 2011, à Tunis, lors d'une conférence de presse organisée à Tunis sous le thème : « la vérité de la situation touristique actuelle ». Des personnes présentes ont accusé les hôteliers et les acteurs du secteur d'avoir négligé le citoyen tunisien. D'autres ont évoqué l'intérêt accordé à l'étranger aux dépens du Tunisien : « Dans les hôtels, les employés ne se comportent pas de la même façon avec les touristes. L'étranger est toujours favorisé », a indiqué l'un des présents. D'ailleurs, aucune promotion ou attribution n'a ciblé le marché intérieur. Les hôtels ont même choisi de fermer leurs portes au lieu de faire la promotion du marché interne. A Sousse, 30 hôtels ont été fermés et 300 emplois sont perdus. 5000 postes de travail sont menacés. Au sud Est, 27 hôtels ont été également fermés, engendrant la perte de 300 emplois. Tandis qu'au Cap Bon, le chômage a touché environ 1000 emplois. Or, un bon prix qui va avec le pouvoir d'achat du Tunisien permettrait à ces derniers de remédier à la fermeture ou à l'arrêt de leurs activités. M. Afif Kchouk, promoteur hôtelier, a démenti les déclarations des détracteurs. Il a fait savoir que le marché tunisien occupe la troisième position, juste après la France et l'Espagne. Il devance même les marchés allemand et anglais : « Le marché national est très important sauf que les Tunisiens devaient prendre contact avec les agences de voyages pour profiter des réductions. Les prix sont appliqués d'une façon très équitable et nous ne pratiquons aucune différence entre les touristes quelques soient leurs nationalités », a-t-il ajouté. Le marché local n'a pas été conçu comme une fin. Il n'a pas de sens même s'il produit des bénéfices, c'est la réalité qu'on doit admettre. Aujourd'hui, il est primordial de légitimer et mieux considérer davantage ce marché, porteur de richesse. La mise en œuvre, sans plus tarder, des actions clé étant une arme à double tranchant, au moins pour ne plus rater les années à venir. Le tourisme est un secteur important pour la réalisation du développement du pays. Il représente une véritable manne pour l'économie nationale. Le dynamisme du secteur touristique, ses importants effets directs et indirects font de ce secteur un outil de développement. Il est l´un des secteurs économiques les plus dynamiques.